La Femme à la Fenêtre // De Joe Wright. Avec Amy Adams, Anthony Mackie et Fred Hechinger.
Adapté du roman de A.J. Finn par Tracy Letts (Un été à Osage County), La Femme à la Fenêtre symbolise parfaitement les bas fonds de Netflix. Comment des gens talentueux ont pu accepter un truc pareil ? C’est une bonne question. Joe Wright (Hanna, Orgueil et Préjugés, Anna Karenine) qui n’est pas un tout petit nom se retrouve à réaliser ce qui a tout l’air d’un téléfilm de l’après-midi dans lequel on a réussi à coller Amy Adams (Premier Contact) et tout un tas d’acteurs et actrices connus (Julianne Moore, Gary Oldman, Jennifer Jason Leigh, Anthony Mackie) mais il y a un problème. Ce film pompe honteusement sur Alfred Hitchcock mais en salissant clairement son nom. J’adore les thrillers hitchcockiens mais il va falloir arrêter de chercher à en produire sur Netflix. Surtout si ce sont des thrillers du genre de La Femme à la Fenêtre. En plus d’être un film à la ramasse totale narrativement parlant, le film est laid. J’ai un abonnement 4K sur Netflix et pourtant j’ai eu l’impression de regarder un film tourné en SD. Tout est flou et si c’est un parti pris visuel c’est une catastrophe.
Anna Fox, une psychologue pour enfants agoraphobe vivant cloîtrée dans sa demeure new-yorkaise, se met à espionner par la fenêtre la famille d'allure parfaite qui s'est installée de l'autre côté de la rue. Sa vie bascule quand elle assiste par hasard à un crime épouvantable.
L’histoire de ce film est maudite : l’auteur du livre a menti sur son passé, le producteur du film a été accusé de harcèlement sexuel, les projections tests ont été catastrophiques (ce qui a invité Tony Gilroy a retourné des scènes entières du film) et probablement car ce n’était toujours pas bon : il a été donné à Netflix. Malgré tous les problèmes en coulisse, La Femme à la Fenêtre aurait pu être une bonne surprise mais il n’en est rien. A chaque scène c’est épouvantable, le film manque cruellement de rythme, de surprises et les révélations tombent bien souvent dans tous les pièges du genre. Le but de Joe Wright est de mettre en scène l’agoraphobie de son héroïne mais patatras, La Femme à la Fenêtre ne parvient pas à faire grand chose de tout ça. L’histoire du film manque cruellement de surprises et d’idées. Jusqu’au bout on s’ennuie ferme (et je dois avouer que j’ai plus que lutté pour venir à bout du film…). Là où Paranoïak de D.J. Caruso était inventif dans sa façon de réinventer Fenêtre sur Cour, La Femme à la Fenêtre est dans la mauvaise copie lisse et plate. En somme, voilà donc une tambouille sans intérêt qui devrait être rangée dans les bas fonds de Netflix.
Note : 2/10. En bref, un nanar comme on en voit bien trop souvent sur Netflix…
Disponible sur Netflix