Comme les consommateurs, surtout depuis l'apparition de la pandémie, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à choisir de s'approvisionner sur des plates-formes de e-commerce pour tous leurs besoins, d'équipement autant que de fournitures courantes. Leurs prestataires privilégiés s'adaptent tant bien que mal à ces changements de comportements, mais, à l'exception de quelques pionniers, ils ne profitent pas encore de toutes les nouvelles opportunités que recèle la « digitalisation » de leurs activités.
Parmi celles-ci, la capacité à proposer un financement de manière fluide, transparente et (presque) immédiate lors de la commande constitue probablement une des plus attractives, à la fois pour les clients finaux, qui peuvent de la sorte optimiser simplement leur trésorerie (ou leur bilan), et pour les marchands, qui en feront une arme de séduction et un accélérateur de chiffre d'affaires. La recette, qui fonctionne si bien auprès des particuliers, est celle que Franfinance décline donc dans l'univers professionnel.
Selon cette logique, elle publie un jeu d'API qui, moyennant un effort d'intégration relativement modeste, ajoute une option supplémentaire aux modalités de paiement existantes d'un site. Le visiteur a alors la possibilité de réaliser une simulation, qui l'accompagne dans la sélection entre crédit, crédit-bail et location, selon sa situation et la nature de son panier. Il dépose ensuite sa demande, auprès d'un panel de partenaires ad hoc, avant de recevoir son contrat pour signature, le tout opéré par voie électronique.
Naturellement, le secret de la réussite résidera dans la qualité des interfaces déployées, dont aucun détail n'est, semble-t-il, public. Comme pour n'importe quelle API, le premier critère à vérifier sera leur facilité de mise en œuvre, qui concerne aussi les processus de back-office associés (pour la gestion des flux financiers, critiques du point de vue du commerçant). Par ailleurs, la faculté de développer une expérience utilisateur d'excellence avec les services de Franfinance représente un autre enjeu déterminant.
Le pari est loin d'être gagné, tant l'ambition affichée est élevée. En effet, la volonté de répondre à des cas d'usage variés, assortis de différentes catégories de produits, rend l'exercice périlleux (en comparaison, par exemple de l'approche minimale de Finexpay sur le même créneau). Il est vrai, cependant, que l'occasion est idéale pour donner de la visibilité à des mécanismes de financement parfois peu pratiqués dans les petites structures ciblées en priorité (les plus grandes s'en rapportent à leur directeur financier).
Quoi qu'il en soit, Franfinance prend ici résolument la direction de la banque immergée (à défaut d'être invisible), installant ses solutions au cœur des parcours client, dans le contexte où elles ont le plus de pertinence et de valeur. Et l'application de son principe à une population d'entrepreneurs traditionnellement peu engagés dans leur relation avec leurs interlocuteurs financiers réguliers (qui tendent souvent à les délaisser), par conséquent ouverts à des alternatives, est probablement une excellente idée.