Difficile de se lancer dans une tentative de description d’un album de Leon Vynehall. Le précédent, Nothing Is Still, était tellement lié à sa vie personnelle – plus exactement celle de ses grands-parents – que, d’une certaine façon, trop se concentrer sur cet aspect pour autant essentiel nous en ferait oublier la seule chose qui importe : vivre le moment !
Avec Rare, Forever, je pense à nouveau que le plus important est de nous laisser transporter ou traverser par les émotions à son écoute. Tel face à un livre, je ne crois pas que l’on puisse remplacer l’expérience, résolument personnelle, de sa découverte. Car, oui, ce nouvel album de l’Anglais installé à Los Angeles s’écoute comme il se vit. Ensuite seulement pourra-t-il être utile ou intéressant d’an savoir davantage quant à sa création, sa raison d’être.
Comme très souvent avec les grands albums, on ne ressort pas tout de suite enchanté après une première écoute de Rare, Forever. Mais on a ressenti quelque chose. Quoi ?, on le saura après plusieurs écoutes. Leon Vynehall réussit une nouvelle fois l’improbable métissage entre sonorités sorties de nulle part et chaleur musicale si familière ; musique électronique et instruments organiques – violoncelle, saxophone, piano – en parfaite symbiose ; le métissage hors espace-temps entre les mots de Pessoa, Kierkegaard et Vynehall lui-même.
(in heepro.wordpress.com, le 13/05/2021)
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