Le nouvel observatoire du Très Haut Débit vient d’être publié et révèle que la France est à son pic de déploiement en fibre optique.
Cet observatoire est conduit par InfraNum, l’Avicca et la Banque des Territoires, et permet d’avoir une vision d’ensemble sur l’avancée des déploiements du très haut débit en France. De plus, il permet de réajuster les prévisions en s’appuyant sur les données terrain.
2021, une année record pour le Très Haut Débit
L’année 2021 se montre très optimiste pour le raccordement au très haut débit, puisque 6,2 millions de prises FTTH devraient être installées dans l’Hexagone. Ce serait un nouveau record, essentiellement provoqué par la nette accélération des déploiements dans les réseaux d’initiative publique (RIP).
Dans ces zones peu denses, le rythme des déploiements a doublé cette année. De plus, les raccordements dans ces mêmes zones pourraient représenter 60% des déploiements globaux. Une part importante, qui s’expliquerait aussi par le fort démarrage des chantiers en zone AMEL (Appel à Manifestation d’Engagements Locaux). Ceux-ci sont présents dans 13 territoires et représentent 1,3 million de prises FTTH.
L’objectif de fin 2022 serait très largement atteint
Les nouvelles données recueillies sur le déploiement du Très Haut Débit permettent de dégager des prévisions très optimistes. Selon l’Observatoire, l’objectif gouvernemental de 80% de couverture en fibre optique devrait être dépassé de 7% d’ici fin 2022.
« Un satisfecit des acteurs de la filière qui peuvent se féliciter de réussir ce qu’aucun autre chantier d’infrastructure en France n’accomplit : être en avance ! » — Étienne Dugas, Président de la fédération InfraNum.
Si cet objectif est bien rempli en fin d’année prochaine, il ne resterait plus que 6,5 millions de prises à construire d’ici 2025. Il s’agira néanmoins des prises les plus complexes à installer. Elles nécessiteront des coûts supérieurs à ceux des prises standards en zone RIP. InfraNum indique dans son observatoire que la rallonge de 150 millions d’euros attribuée par l’État en 2020 ne suffira pas.
« Les chiffres sont très bons, mais il faut continuer ce travail collectif car il reste encore des défis à relever. Trois points doivent concentrer nos efforts : la transition cuivre-fibre, l’amélioration de la qualité des raccordements et l’anticipation de la période post 2021, notamment en ce qui concerne l’emploi » — Cédric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.
InfraNum rapporte que beaucoup plus d’emplois que prévu seront créés cette année dans la filière fibre. En effet, près de 5 500 postes seront créés, et non plus 1 500 postes comme les prévisions l’annonçaient.
Enfin, la fédération avance que le nombre d’abonnés à la fibre optique dépassera celui des abonnés à l’ADSL en 2021.