Les indignés proclamés demandent justice, ils l’ont même écrit sur des panneaux à l’aide de feutres indélébiles made in China. Soufflant dans des sifflets à roulettes stridents, ils entonnent des chants militants et crient des slogans de cours de récréation. Les militaires en bleu les regardent défiler, leurs râteliers prêts à mordre à la moindre incartade. Nous pourrions être à Zanzibar ou à Vladivostok, à Pézenas ou à Sète, cela n’y changerait rien, demain tous ces révolutionnaires de boudoir retourneront trimer sur leurs machines à explosion lente.