Dans un communiqué rendu public hier mardi 11 mai, le président de la Fédération camerounaise de football hausse le ton et menace de saisir la Justice si le patron du Comité exécutif provisoire qui a décidé de la suspension des membres de l’exécutif déchu par le Tribunal arbitral de sport (Tas), continuait dans sa diatribe.
Peu loquace et presque indifférent depuis que le Comité mis sur pied pour préparer la transition au sein de la Fécafoot multiplie des communiqués pour proclamer l’illégitimité de son Comité exécutif, Seidou Mbombo Njoya a décidé de sortir de sa réserve. Sans doute agacé de recevoir des dizaines de documents au vitriol sur sa table au fil des semaines, le président par intérim de l’instance faîtière du football camerounais décide de répondre à Albert Mbida qui a juré de lui donner des insomnies tant que l’équipe qu’il conduit ne libère pas le plancher. A cet effet, le numéro 1 de Tsinga à travers son département communication a publié hier 11 mai 2021, un communiqué à travers lequel l’instance envoie des menaces, en des termes à peine voilés, au sénateur Rdpc.
Actions d’éclat
Malgré l’interdiction des autorités, notamment le ministre de l’Administration territoriale, le « Cpg » a tenu ses travaux par visio-conférence le 4 mai dernier; lesquels ont débouché sur la «suspension» de toute activité liée au football, pour une période de 5 ans, de tous les membres de l’actuel Comité exécutif de la Fécafoot, y compris du Secrétaire général Benjamin Didier Banlock. Suffisant pour envoyer une réponse cinglante au concerné. «La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) porte à la connaissance du public qu’un supposé ‘‘Comité exécutif provisoire de la Fécafoot’’ tente depuis quelques mois à travers quelques actions d’éclat de perturber le bon fonctionnement des activités de la Fédération», indique le communiqué de la fédération. Aussi, la Fécafoot condamne-t-elle «ces agissements qui sont de nature à porter atteinte à la bonne marche des compétitions nationales, régionales et départementales qui sont en cours». L’instance note que «les décisions prises à l’instigation de cette organisation fantoche sont par voie de conséquence nulles et de nul effet» et «se réserve le droit de prendre toutes les dispositions que le droit camerounais permet à l’encontre des personnes qui usurpent les droits de la Fécafoot».
Chambre arbitrale
En rappel, le Tas dans son verdict de janvier 2021, s’était prononcé entre autres sur la demande d’annulation des textes qui avaient été adoptés par l’Assemblée générale extraordinaire de la Fécafoot du 10 octobre 2018. « Annule les décisions (« résolutions ») par lesquelles l’Assemblée générale extraordinaire de la Fécafoot du 10 octobre 2018 a adopté de nouvelles dispositions statutaires (résolution n°4), un Code électoral (résolution n°5) ainsi que d’autres textes réglementaires (résolutions n°6 à 15). Quant au processus électoral, la logique devrait suivre : « Annule la décision n°085/FCF/PCN/2018 portant proclamation des résultats des élections des présidents, premiers vice-présidents, deuxièmes vice-présidents, et les délégués des ligues régionales de football ; annule la décision n°095/FCF/PCN/2018 du 30 novembre 2018 portant proclamation des résultats des élections des présidents, premiers vice-présidents, deuxièmes vice-présidents, et les délégués des ligues régionales de football ; annule la décision portant proclamation des résultats des élections aux postes de présidents et membres du Comité exécutif de la Fécafoot communiquée le 12 décembre 2018 », signaient le président de la Chambre arbitrale du Tas Pierre Muller et l’arbitre Stephen L.