A quelques heures du début des festivités, la famille Oumar a mis les petits plats dans les grands pour une bonne célébration.
C’est peut-être le dernier repas du mois de jeûne que prend la famille Oumar ce 11 mai 2021. A trente minutes de la rupture du jeûne, la table est dressée. Dame Oumar y dépose progressivement les aliments. Au menu, on retrouve la salade de fruits, la bouillie, les beignets ; le bouillon de jarret de bœuf accompagné de pain. La rupture du jeune débute par la prière. Une vingtaine de minutes après 18 heures, Abdoulaye Oumar et les membres de sa famille se mettent à table. On prend une datte, ensuite un verre d’eau ou de bouillie. Place à la salade de légumes. Le bouillon de jarret de bœuf est le dernier mets à être consommé. Chacun s’y attaque en fonction de son appétit. Tout au long du mois du jeûne de Ramadan, la famille modeste à varier les menus. « On le fait en fonction des besoins de l’organisme », précise le père de famille.
Bien qu’étant une tradition (chaque année), il faut à chaque édition s’accommoder. « C’est vrai qu’étant donné qu’il intervient après 11 mois, il ya une période d’adaptation qui peut durer quelques jours », indique Abdoulaye Oumar. Au-delà de la privation, le fidèle musulman y voit une période de piété, de remise en question au niveau de la spiritualité, de pardon. Pour lui, cela doit perdurer au-delà de cet intervalle. Cette célébration se tient dans un contexte marqué par la crise sanitaire causée par la pandémie de coronavirus. De l’avis d’Abdoulaye Oumar, tous les secteurs ont été impactés. La pratique du jeûne n’a souffert de rien.
Dans cette famille, tout est prêt pour la célébration. « Nous savons que la fête du Ramadan se célèbre le 29ème ou le 30ème jour. On se prépare par défaut. Si la lune est aperçue cette nuit. Nous n’aurons pas de difficultés à nous réjouir demain (ce jour, ndlr). Le repas constitué de mets spéciaux est déjà apprêté », rassure le chef de famille. Un accent particulier est mis sur les enfants. Les fillettes ont été coiffées pour la circonstance. Elles ont appliqué du ‘’Henné’’. « Il sera noir demain matin », annonce Aichatou, la jeune mère de famille. Les enfants sont au premier plan de la célébration. « C’est une réjouissance d’abord pour les enfants. Il faut les apprêter. Dès le matin, elles seront déjà parées. On ira rendre visite aux membres de la famille. Si possible, nous nous rendrons dans les espaces aménagés peut-être au manège. Nous recevrons aussi des visiteurs », relate tout gai Abdoulaye Oumar.
Pour rappel, le jeûne devient obligatoire à un certain âge. « Pour les jeunes filles de 13 – 14 ans et les jeunes garçons de 15 ans. Pour les plus jeunes, on y va de manière progressive pour ne pas surprendre son organisme », apprend-on.