Cameroun – Dispositions : Les mesures prises par le gouvernement contre les cybercriminels

Publié le 12 mai 2021 par Tonton @supprimez

Face à cette nouvelle forme de criminalité mondiale, l’Etat a adopté une loi contre ce fléau en 2010 ainsi que des sanctions contre les contrevenants.

Il est aujourd’hui difficile de se passer d’internet au regard de l’immense service qu’il procure au quotidien. Le taux de pénétration est en net progression ces dernières années au Cameroun avec son cortège de bienfaits. Cette progression rend de nombreux utilisateurs vulnérables car les hackers développent des astuces pour tirer leur épingle du jeu et imposer leur loi dans le cyberespace. Internet a favorisé l’émergence de nouveaux crimes.

Avec la recrudescence des cyberattaques, le Cameroun a juste adopté en décembre 2010 la loi sur la cyber-sécurité et la cybercriminalité. L’idée derrière cette disposition est de se prémunir contre ce cancer d’un autre genre. Elle examine dans ses différents articles, les infractions et les sanctions applicables aux cybercriminels. On y retrouve à partir de l’article 61 une panoplie de condamnations allant des centaines de mille à plusieurs années d’emprisonnement ferme. En dépit de cette approche répressive, le phénomène étend ses ailes. Selon de nombreux experts, cette loi mérite d’être révisée pour mieux faire face aux défis de notre ère. Vincent de Paul Meva, officier de police judiciaire en service à la Direction générale à la sûreté nationale (Dgsn) estime pour sa part que : « cette loi a beaucoup plus mis l’accent sur la sanction pécuniaire parce que la sanction tourne entre un à trois mois d’emprisonnement. C’est plutôt la sanction pécuniaire qui est importante. C’est une loi qui doit être revue à mon avis pour que la sanction pénale soit aussi lourde que la sanction pécuniaire ».

Cette révision permettrait de durcir davantage la lutte contre ces crimes en mutation. En attendant que cette loi soit révisée, l’élaboration de la politique nationale de sécurité des réseaux par l’Etat vaudrait œuvrer à la construction d’un cyber espace sûr et résilient. Agence de régulation des télécommunications (Art) participe dans l’assainissement de ce grand univers des télécommunications. Des formations de sensibilisation des parties prenantes font également des stratégies déployées pour contrer de virus. Le ministre des Postes et télécommunications, Minette Libom Li Likeng, milite pour un usage responsable de l’espace cybernétique.

En dépit des multiples garde-fous déployés çà et là, il est évident que beaucoup reste à faire.

S.C.P et Marie Laure Mbena