Les défis de la cybercriminalité au Cameroun sont des défis qui sont communs à l’ensemble de l’humanité.
L’humanité est désormais digitalisée. Dès qu’il y a une nouveauté, un progrès, il y a nécessairement un risque. Ça va de soi. Ça c’est depuis l’antiquité. On a découvert le feu mais il est ambivalent. Il peut cuire les aliments mais en même temps, il peut vous tuer, vous brûler ou incendier des maisons et aussi des villes entières. C’est ça l’ambiance du sens. Actuellement, il y a un progrès cybernétique exponentiel, historique mais en même temps il y a un risque inouï de destruction de l’humanité, de destructions des données qui ont été centralisées, qui ont été archivées dans les « Datacenter ». Et la mission fondamentale, non seulement du ministère de l’Enseignement Supérieur, mais aussi du ministère des Postes et Télécommunications, du ministère des Finances, de tous les départements ministériels et de tous les êtres actuels de la société, est de combattre ce virus. Car ce virus est la cybercriminalité avec toutes ses formes, qui ont été décrites par les divers intervenants notamment le directeur scientifique et la ministre des Postes et Télécommunications.
La mission actuelle est de combattre et d’exterminer ce virus. Mais, comme disait Albert Camus dans La Peste, « un jour viendra où la peste réveillera ses rats et les enverra mourir dans une cité heureuse ». Il ne faut jamais croire que la cybercriminalité va cesser par une baguette magique, car les cybercriminels ont beaucoup d’imagination. Ils sont intelligents et ils savent comment muter. C’est un virus qui mute comme tous les autres.
Nous devons donc être toujours vigilants, être toujours d’attaque pour que ce virus n’emporte pas l’ensemble de l’humanité. Les étudiants sont déjà digitalisés. Ils doivent se mettre à l’école de la civilisation cybernétique. Ça, le Chef de l’Etat le leur a déjà accordé avec les 500 000 ordinateurs, avec les dix centres de développement du numérique universitaire dans chaque université d’Etat. Mais cela ne suffit pas. Il faut qu’ils s’approprient la technologie de l’information et de la communication de la numérisation et de la digitalisation. Et qu’ils se mettent aussi au combat contre la cybercriminalité.