Début mai, il y a cinquante ans, je me rendais à Chamonix pour faire la connaissance d’Alexis Saudan. C’était en fait la première fois que j’allais le rencontrais en personne.
Auparavant, nous avions simplement eu une courte conversation téléphonique au cours de laquelle j'avais exprimé mon souhait de faire partie de son équipe australienne et il avait alors confirmé ma participation. Je me souviens que sa femme était là, que nous sommes restés assis dehors pour discuter, devant sa maison, mais j’avais du mal à me souvenir qui d’autre était présent.
Mon ami Marcel, lui, s'en souvient bien:
« Une fois le choix [des candidats] fait, nous nous sommes réunis chez Alexis pour planifier les prochaines étapes. Gérard, Go11 et moi. Alexis a dû appeler Jean-Pierre arrivé de Megève (il coupait du bois !) Alexis avait demandé à Go11 de traduire les termes du contrat. Les dates de départ et les moyens de transport avaient été également décidés lors de cette réunion. Go11 et Jean-Pierre allaient naviguer vers l'Australie en emportant avec eux les skis des membres de l'équipe [au moins 10 paires], tandis que j’allais prendre l'avion avec Christophe, le fils d'Alexis. »
Je me souviens aussi que nous avions aussi parlé de la nécessité de faire monter et mettre en caisse le matériel gratuit que nous avions reçu de Dynamic et de Salomon dans les effets personnels que Jean-Pierre et moi emportions (je crois me souvenir que nous avions droit à 400 kg de bagages!).
Dès que les contrats furent signés, je n’avais qu’une hâte, c'était de m'embarquer à la fin du mois sur le paquebot et de quitter le port de Gênes avec Jean-Pierre pour un voyage au bout du monde qui allait durer un mois (à l'époque, Suez était toujours fermé après la guerre de six jours) .
Mes collègues qui s’y rendaient en avion avaient quand même une trentaine d’heures de vol qui les attendaient, changements et attentes non compris !