Cette interrogation taraude l’esprit des dirigeants de cette entreprise parapublique spécialisée dans le textile depuis qu’une fausse rumeur a essaimé la semaine dernière l’espace public, propagée par une certaine presse, annonçant sa fermeture.
Comme pour démontrer les difficultés de la Cicam à poursuivre ses activités. Selon cette information malveillante, cette fermeture aurait due être effective hier lundi 10 mai 2021. Plus que préoccupée par cette information volontairement biaisée pour les besoins de la cause, distillée par de personnes malveillantes, qui par ailleurs seraient des cadres, la direction générale de la Cotonnière industrielle du Cameroun a dû publier, parant au plus pressé, un « Avis aux médias et grands publics » pour rassurer l’opinion publique, mais surtout le personnel et les partenaires qui auraient pu être induits en erreur. In fine, on apprend qu’il s’agit simplement d’une activité courante: « l’importation des écrus en vue de compléter la production de notre site industriel de Garoua est une activité vieille de plus de 15 ans ». Concrètement, explique la direction générale, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Sauf peut-être à rappeler que lors de l’une de ses nombreuses restructurations, la Cicam avait dû se résoudre à fermer l’une de ses deux usines de Garoua.
Déficit structurel
Conséquence directe, la production est devenue au fils des ans, inférieure à la demande locale, contraignant ainsi à importer ces fameux écrus depuis 2006, donc. Pour ne rien arranger, la conjoncture actuelle et les problèmes d’ordre structurels que connaît l’entreprise ont encore sensiblement réduit les capacités de production du site industriel resté en fonction à Garoua. C’est donc strictement tient à préciser la direction, la différence entre l’offre et la demande du marché local qui est ainsi importée, en attendant de résoudre au fond ce déficit structurel. Dans l’intervalle, la nouvelle direction en place depuis 2017 s’attelle à remplir le cahier des charges contenu dans le contrat-plan avec l’État du Cameroun. Un certain nombre d’équipements neufs ont ainsi été acquis, qui, à terme, devraient permettre à la Cicam de retrouver l’équilibre. Grand bénéficiaire de ces investissements, comment dans ce cas, l’usine de Garoua, pourrait-elle être fermée, s’interroge la direction générale ? On ne peut être plus clair…