Eyafa Jacques Calvin s’est fait passer pour le Directeur du cabinet civil de la présidence, Samuel Mvondo Ayolo, pour entrer en contact avec le président du Niger.
Eyafa Jacques Calvin alias Samuel Mvondo Ayolo a été présenté hier, 10 mai 2021 à la presse dans l’enceinte de la Direction générale à la Sureté nationale (Dgsn). Tenant debout à l’aide de ses deux béquilles, ce Camerounais la cinquantaine révolue, s’est servi de l’identité du Directeur du cabinet civil de la présidence de la République pour entrer en contact avec le président du Niger. Un exploit.
Les faits remontent au 4 mai. Le délégué général à la Sureté nationale a été saisi par le Directeur du Cabinet civil, lui faisant état de ce que le numéro ‘’699455106’’ a appelé le président de la république du Niger, se faisant passer pour le Directeur du Cabinet civil du Cameroun, a brossé en substance Vincent de Paul Meva, officier de police judiciaire. Après les enquêtes, le numéro a été localisé à la prison centrale de Kondengui. Le suspect, qui est prévenu pour faux en écritures publiques et authentiques et escroquerie aggravée suivant mandat de dépôt du 08 juillet 2019, est identifié.
Pour obtenir le numéro du président du Niger, Eyafa Jacques Calvin a déclaré avoir « appelé l’ambassadeur du Niger en France, se faisant passer pour le Directeur du Cabinet civil du Cameroun et voulant avoir le numéro de son homologue nigérien. Ce que l’Ambassadeur lui a donné sans désemparer, tout en l’annonçant auprès du Directeur du Cabinet du Président nigérien », peut-on lire dans le dossier lié à l’affaire. Il ressort de l’exploitation de son répertoire de téléphone qu’il a effectivement appelé le président du Niger. Eyafa Jacques Calvin alias Samuel Mvondo Ayolo n’est pas à son premier forfait. L’exploitation de son téléphone a permis de découvrir qu’il a fait plusieurs victimes dans les chancelleries et les organisations rattachées aux Nations Unies. Des hommes d’affaires se comptent également parmi ses victimes. A ce jour, il attendait un virement de 300 000 euros soit 195 millions de Fcfa d’une Ong américaines. Eyafa Jacques sera donc poursuivi pour usurpation de titre et d’identité. Les cas d’usurpation d’identité des personnalités sont de plus en plus légion. L’officier de police judiciaire, Vincent de Paul Meva, appelle à redoubler de vigilance.