Cette spécialité dédiée à la détection et à la correction des troubles visuels reste toutefois mal connue au Cameroun.
L’ophtalmologue et l’opticien sont sans doute les plus connus, mais ils ne sont pas les seuls spécialistes dans le domaine de la vue. Il y a aussi l’optométriste. Il est à la différence de l’ophtalmologue, un professionnel en matière de santé visuelle diplômé en optométrie. C’est l’ensemble de procédés destinés à étudier la réfraction de l’œil, à mesurer les anomalies de cette réfraction et à déterminer la formule des verres destinés à les corriger. Sa fonction principale est de prévenir, détecter et résoudre des problèmes visuels. Les troubles visuels comme la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme, la presbytie sont détectés et corrigés par l’optométriste. Les défauts de convergences aussi. Au Cameroun, un Centre national de l’optométrie (Cno) existe. A Yaoundé, l’on compte huit agences identifiables par le logo représenté par un œil de couleur verte. Elles sont prêtes à accueillir des patients. Le promoteur du Centre national d’optométrie, Claude Takeune, fait former son personnel. Au Cameroun, précise-t-il, il n’y a pas d’optométriste au sens strict du terme; mais, il y a des personnes capables de réaliser des prestations d’un optométriste. Il explique: « C’est ceux qui ont une formation et une expérience en ophtalmologie que nous formons à la pratique de l’optométrie par des formateurs venus de l’étranger. Nous faisons régulièrement des séminaires pour des remises à niveau».
Françoise Flore Mafongang, un personnel du Centre national d’optométrie, est aussi devenue habile à la consultation. Cet après-midi de vendredi, l’œil au microscope, elle recherche à détecter les altérations oculaires chez une patiente. Après consultation, elle estime que le mal chez cette patiente peut être corrigé par un système optique (lunettes et lentilles de contact). Deux heures après, elle s’occupe d’une autre patiente, applique une thérapie et propose des techniques d’éducation et d’hygiène visuelles. Puis, elle fait des diagnostics grâce à des équipements d’obtention d’images. A la fin, elle prescrit à cette deuxième patiente des lunettes avec une adaptation de lentilles oculaires. Parmi les fonctions du Centre national d’optométrie, la consultante cite, entre autres : détecter les troubles visuels, développer des études de la vision, déterminer des troubles de la vision réfractifs et proposer une correction. Elle offre aussi des thérapies visuelles et une rééducation.
L’on se rend chez l’optométriste lorsqu’on a un problème de déficience visuelle et souhaite se faire réviser la vue et adapter ses lentilles de contact ou ses lunettes. Avec l’optométrie, une thérapie visuelle est réalisée et des exercices oculaires sont faits. Ici au Cameroun, c’est possible grâce au Centre national d’optométrie. Sa mission est de faciliter aux populations, l’accès aux soins de santé visuelle. Depuis le mois de septembre 2016, des points de consultation existent dans les quartiers Biyem-assi, Ekounou, Emana, Mokolo, Acacia, Nsam, Mimboman et Elig- Essono. On y fait des examens des yeux. Cela part du fait que, plusieurs personnes, lorsqu’elles ont mal aux yeux, préfèrent se rendre directement à la pharmacie, a constaté Claude Takeune. Son objectif est, dit-il, de faire connaître l’optométrie au public et de la faire admettre comme une spécialité de consultation des yeux pour la préservation visuelle de chaque individu. Alors que l’ophtalmologue réagit face à une douleur, une perte de vision ou indice de maladie oculaire à l’instar : de la cataracte, le glaucome, le décollement de rétine ou dégénération oculaire. Il saura en faire une évaluation et même une chirurgie de correction.