Cette immersion dans les eaux sales du conflit a bazardé leur jeunesse et les illusions qui vont avec. Quelques bribes de vie normale subsitent: Enola gay, les sorties en boîte et le patchouli.
Pourtant les images obsédantes prédominent. Des lueurs aveuglantes de terreur. Traumatisant à jamais. Faire la lumière sur le rôle de cette armée israélienne s'heurte à cette amnésie (ou hallucination) collective. L'ombre de Sabra et Chatila plane et les fusées éclairantes lancées autour de ces deux camps obscurcit les souvenirs. Puzzle à jamais incomplet, ces soldats ne savaient pas grand chose et ne voulaient surtout pas savoir.
D'une grande beauté graphique, Ari Folman atteint son dessein.