Conte Jouin n° 23
A la relecture, je reconnais deux de mes principales influences, Brassens et Nougaro...
Déprime
Merde, voilà la pluie qui dégringole
J’ vais avoir de la flott’ plein les grolles
Ras-l’ bol
Au contraire, ça complète la fête
Ça fait vraiment décor de défaite
Je marche, je marche, je marche, je marche
Je ne sais même pas où je vais
Ça fait une drôle d’impression
Et je me sens vraiment tout couillon
C’est con
J’ai mal autant au cœur qu’à la tête
J’ai envie de hurler comme une bête
Plaqué, plaqué, plaqué, plaqué
Je n’ pensais pas qu’ ça puiss’ m’arriver
Ell’ m’a fait ce soir une de ces scènes
Je ne suis plus celui qu’elle aime
Alors je suis parti
Je longe la Seine, une autre, et je la suis
L’eau est sale et grise comme ma vie
Ell’ ne me fait même pas envie
Les filles
Ce sont toutes des garces et des coquettes
Leur caprice fini, elles nous jettent
Je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime
Je ne vais tout de même pas me suicider
Tiens, elle n’est pas laide cette fille
Et, en plus, elle a un parapluie
Allez, je l’aborde, tout de suite
Avant qu’ la pluie s’arrête…