Cameroun – Ministère de la Défense : Joseph Beti Assomo ausculte le pouls sécuritaire

Publié le 10 mai 2021 par Tonton @supprimez

Le gratin sécuritaire du pays s’est réuni à cet effet vendredi dernier à Yaoundé.

C’était une réunion classique de concertation à la veille de la fête nationale le 20 mai prochain. Joseph Beti Assomo, dans son propos introductif a relevé les différents points préoccupants de l’heure sur le plan sécuritaire. Le premier point chaud est l’Extrême-Nord avec l’hydre terroriste Boko Haram. De ce fait, il a rappelé au souvenir de tous que l’armée a récemment infligé une défaite cuisante à ces terroristes en territoire nigérian. Ce n’est pas le lieu de baisser la garde mais il s’agit là d’un coup psychologique subi par ces forces du mal. Il a aussi indiqué que des armes et les munitions, les moyens roulants ont été récupérés dans la foulée.

L’armée continue de ratisser large dans la zone. Une opération de destruction de ces armes récupérées est en cours. Le deuxième point chaud du pays est de toute évidence le Noso où les séparatistes s’illustrent de plus en plus dans l’usage des engins explosifs improvisés. Ils les plantent sur la chaussée et se plaisent à filmer la déflagration et de la poster sur la toile. Le troisième théâtre qui préoccupe, sont les deux régions de l’Adamaoua et du Nord, qui, pour reprendre les termes du ministre, commencent déjà à donner des clignotants avec les enlèvements des personnes suivis de la demande de rançons. Quant à la région de l’Est, elle connaît aujourd’hui une accalmie relative après l’élection présidentielle mouvementée de décembre dernier en Rca. Au niveau du plan d’eau, principalement dans le Golfe de Guinée, les différentes armées nationales veillent au grain, et ce aussi avec la mutualisation de plus en plus engagée des forces sur les eaux. On se souvient encore de la récente rencontre à Yaoundé, pour la sécurisation concertée de cette partie de la mer entre le Cameroun, le Nigéria, le Gabon et la Guinée Équatoriale. Le dernier point relevé par le ministre a été la situation sécuritaire née de la mort du Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno. C’est une préoccupation retenue au menu des échanges entre les têtes couronnées de la Défense camerounaise.

Brainstorming

Cette année encore comme ce fut le cas en 2020, le Covid-19 a encore imposé sa logique. Il prive le pays entier de la célébration dans l’effervescence de la fête de l’unité nationale. Pour autant, sur le plan sécuritaire, a indiqué Joseph Beti Assomo, la veille ne connaîtra aucun relâchement.

Ainsi autour de lui, on notait la présence du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji ; du Délégué général à la sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele; du Directeur de la recherche extérieure (Dgre), Léopold Eko Eko; du Secrétaire d’État à la. Défense en charge de la gendarmerie nationale, Yves Landry Galax Etoga ; du Secrétaire d’État à la Défense en charge des anciens combattants et des victimes de guerre, Koumpa Issa; le chef d’État-major des armées, René Claude Meka ; les commandants des cinq régions militaires interarmées (Remia), les commandants des quatre régions de gendarmerie, tout comme les grands officiers de l’armée.

Au cours de cette réunion d’évaluation, il est question de donner la parole à chaque responsable de zone pour un brainstorming. Dans cet exercice, sont commis le Sed Landry Galax Etoga et René. Claude Meka. Dans un huis clos strict, les recommandations seront adressées sans aucune publicité au président de la République, par ailleurs chef des Forces armées pour la prise de la bonne décision. Il convient de noter que le Mindef a chaleureusement remercié le Minat, le Dgsn, et le Dgre, car reconnaît-il, « c’est un signe indubitable du caractère transversal et consubstantiel de nos activités : la protection des biens et des personnes demeurent un leitmotiv », leur a-t-il rappelé fort opportunément.

Léopold DASSI NDJIDJOU