Des parents courant en désordre à la recherche de leurs enfants, des coups de gueule avec les enseignants, voilà le spectacle vécu en mi-journée le vendredi, 6 mai 2021, dans la ville de Bafang, chef-lieu du département du Haut Nkam.
Le vent de panique est parti d’une enseignante qui a reçu un coup de fil. Au téléphone, l’enseignante à la mission catholique de Banka apprend que son fils, qui fréquente l’école publique annexe groupe I de Bafang, est mort, après avoir été vacciné contre la Covid-19 à l’école. Prise de panique, elle va abandonner ses propres élèves et courir à tue-tête à la recherche du cadavre de l’enfant. L’information fuite et en une poignée de secondes, c’est tout le monde qui veut mettre sa progéniture hors de danger. La rue grouille de monde. Dans les écoles, les enfants à qui les parents ont sans doute donné des consignes de refus du vaccin, ne restent pas en place. C’est le branle-bas.
Il a fallu que la maîtresse alarmée par un coup de fil trompeur retrouve son enfant, à qui les agents de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite avaient déjà apporté les premiers secours, pour réaliser qu’il était simplement évanoui. De son propre aveu, l’enfant est allé à l’école ce matin-là, sans manger. La problématique de la vaccination contre le coronavirus a gagné les esprits.