L’histoire est celle d’une fleuriste anglaise vivant à Paris et d’un ancien chef-coq français de renom qui se télescopent dans un resto à l’aéroport JFK de New-York. Par inadvertance, ils se retrouvent chacun avec le smartphone de l’autre, mais ne s’en rendent compte qu’une fois séparés de milliers de kilomètres de distance : elle à Paris et lui à San Francisco ! Poussés par une curiosité malsaine, ils se mettent à fouiller le téléphone de l’autre, découvrant ainsi des secrets bien gardés, qui leur donnent envie de pousser l’enquête sur l’autre un peu plus loin…
Si le récit commence comme une comédie romantique, il s’oriente progressivement vers le polar au fil des investigations des deux protagonistes. Ce n’est clairement pas de la haute littérature, mais le style a le mérite d’être fluide et accessible et l’intrigue n’a aucun mal à tenir le lecteur en haleine de la première à la dernière page. De plus, j’ai bien aimé les citations en début de chapitre et l’insertion d’e-mails, de textos et d’articles de presse au milieu du texte.
Les personnages manquent par contre un peu de profondeur et de consistance et l’auteur a également la vilaine tendance à oublier de nous faire savoir ce qu’il advient des personnages secondaires en fin de récit. Mais le plus gros problème de ce roman se situe au niveau de la crédibilité. On a beau dire que le hasard fait parfois bien les choses, il ne faut tout de même pas pousser mémé dans les orties. De l’échange des portables à ce point commun improbable qui les unit dans le passé, en passant par la multitude de rebondissements abracadabrantesques, on n’y croit malheureusement pas un seul instant.
Du bon divertissement !
l’Appel de l’Ange, Guillaume Musso, XO, 408 p., 14,90€
éé