Twist // De Martin Owen. Avec Raff Law, Rita Ora, Lena Headey et Michael Caine.
Je ne suis pas contre la modernisation du roman de Charles Dickens « Oliver Twist » mais pas en transformant cette histoire en sous film de braquage mâtiné aux Yamakasi. J’ai trouvé ça long et ridicule du début à la fin et ce malgré la durée relativement courte du film (1h26). Le film est ridicule dès le départ comme si le but était de faire d’Oliver Twist une sorte de blague de potes. Les images et les idées du scénario sont mi-cuites, pas vraiment à la hauteur de ce roman pourtant brillant. C’est comme si tout avait été fait avec des post-it dans une salle de réunion et que tout le monde piochait celui qu’il voulait en jouant à Colin-Maillard. On transforme donc notre orphelin qui vole pour survivre en adepte du parkour et artiste peinture sur les murs. Cette adaptation est clairement tout ce que je n’avais pas envie d’imaginer mais en plus de ça, le budget clairement pauvre du film, ne permet pas d’avoir quelques fulgurances. C’est là que l’on se demande ce que font dans cette galère Lena Headey (Terminator: The Sarah Connor Chronicles) et Michael Caine (coutumier du film de braquage ces dernières années).
Oliver est un jeune artiste urbain qui vit dans les rues de Londres. Après avoir rencontré une bande de graffeurs menée par la charismatique Dodge, Oliver se retrouve pris dans un piège. Il doit voler une peinture d'une valeur inestimable pour un certain Fagin.
Twist donne alors cette impression que le film est plus intéressé dans les scènes de parkour que pour réellement créer une histoire cohérente et passionnante. Le vol de la peinture est un truc que l’on a déjà vu tellement de fois au cinéma ou à la télévision que cela devient rapidement redondant. Probablement car le scénario n’apporte aucune originalité à cette aventure. C’est comme si les producteurs avaient pris Oliver Twist sans Oliver Twist, juste histoire d’avoir un nom à mettre sur l’affiche afin de vendre le film plus facilement. Même la morale de l’histoire (qui est brillante dans le roman) est ici complètement foirée par des scénaristes incapables d’écrire quoi que ce soit. Martin Owen de son côté (Max Cloud, Killers Anonymous) met tout cela en scène sans envergure. Les plans sont plats et ce malgré des scènes de parkour qui viennent par moment réveiller un peu le spectateur. Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête du cinéma britannique pour avoir l’envie de produire un tel navet mais il en faut probablement pour tous les goûts.
Note : 2/10. En bref, rien à sauver dans cette honteuse réadaptation des aventures d’Oliver Twist de Charles Dickens.
Prochainement en France