Dans ces Lettres persanes, Montesquieu affirmait que « L’homme est un animal sociable ». Nous ne ferons pas de philosophie ce jour et ne disserterons pas sur cette affirmation, mais nous nous pencherons sur la physiognomonie qui tend à prouver que l’observation de l’apparence physique d’un individu (notamment sa ressemblance avec un animal) rend compte de son caractère ou de sa personnalité.
Qu’est-ce que la physiognomonie ?
La physiognomonie tend à prouver que l’observation de l’apparence physique d’un individu rend compte de son caractère ou de sa personnalité.
La physiognomonie base sa théorie dans un fait psychologique qui suppose que la physionomie d’un individu influe sur son caractère. Pour donner à ces thèses, une certaine objectivité et tenter de se placer au rang des sciences, la physiognomonie a « mathématisé » son approche en définissant des mesures des angles du visages.
Exemples de mesures :
- Saillie du menton
- Forme de la tête : tête au carré ou ovale ?
- Imperfections : bosse des maths, yeux globuleux, etc.
Une théorie ancienne
Les notions de relation entre l’apparence d’un individu et son caractère sont historiquement anciennes. On en trouve des traces déjà, dans la poésie grecque antique. A la période des Song du Nord, en Chine, la physiognomonie chinoise ou lecture du visage (mianxiang) se pratiquait déjà. Les premières indications d’une théorie physiognomique développée apparaissent dans l’Athènes du Ve siècle avant J.-C., avec les travaux de Zopyrus, que l’on disait expert dans cet art. Au quatrième siècle avant J.-C., le philosophe Aristote était apparemment réceptif à cette idée. Il y faisait fréquemment référence, à tel point qu’on lui attribue, le premier traité systématique de physiognomonie à avoir survécu jusqu’à nos jours. Physiognomonica traite dans une première partie, des arguments tirés de la nature ou d’autres races, et se concentre sur le concept de comportement humain. La seconde partie se concentre sur le comportement animal, divisant le règne animal en types mâle et femelle. On en déduit les correspondances entre la forme et le caractère humains.
Reconnaissance scientifique de cette théorie
Cette théorie a connu de tout temps, de nombreux détracteurs. Le corps médical, des philosophes et des juristes estiment en effet qu’il s’agit d’une pseudoscience dénuée de méthodologie scientifique.
Si seulement je pouvais ressembler à une licorne !
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