Cameroun – Université de Ngaoundéré : Bisbilles entre les étudiants et le doyen de la faculté des sciences

Publié le 07 mai 2021 par Tonton @supprimez

Ils contestent contre le paiement de frais supplémentaires pour soutenir.

L’ambiance est actuellement tendue entre les étudiants de Master II de la faculté des Sciences de l’université de Ngaoundéré, et leur doyen, le Pr Carole Edima. «Nous sommes victimes d’escroquerie par le Doyen de la faculté des Sciences de l’Université de Ngaoundéré. Cette dernière nous exige de payer une somme de 50 000 FCfa avant de soutenir nos mémoires de Master, ce qui fait en tout une pension de 100 000 FCfa l’an. Nous avions commencé les cours en avril 2020. Quelques jours après le début des cours, on a été obligés de rester à la maison à cause du covid-19. Nous avons repris les cours, plus tard, en juillet 2020. En février 2021, on nous a demandés encore de payer 50 000 FCfa, sinon on ne soutiendrait pas. C’est la seule faculté de cette université qui exige ce prix», font savoir des étudiants qui affirment avoir reçu des menaces d’exclusion après une tentative de revendication.

Ces déclarations estudiantines, pour le doyen de la faculté des Sciences, le Pr Carole Edima, sont à inscrire dans le registre des «Informations non fondées. Il leur est tout simplement demandé de se conformer à la réglementation. Tout étudiant doit s’acquitter de ses droits universitaires par année académique et non par cycle de formation. Rapprochez-vous du Décanat de la faculté des Sciences pour avoir une copie des textes réglementaires et une preuve de leur délation», a-t-elle confié.

Sans doute, l’arbitrage du recteur Uphie Chinje Melo est attendue, comme c’était récemment le cas dans le cadre du conflit entre le doyen de la faculté des Sciences juridiques et politiques, et des enseignants. Il est à relever, pour le cas spécifique de la faculté des Sciences, qu’il y a eu, en 2019, une levée de bouclier des candidats pour la soutenance des thèses. Il leur était demandé de préfinancer leurs soutenances ; une pilule qui s’était alors avérée très dure à avaler pour les candidats.