Une campagne de vaccination destinée à enrayer cette pathologie s’ouvre ce vendredi 7 mai jusqu’au 9 courant. Les cibles sont les enfants de 0 à 5 ans.
Le peuple camerounais et ses dirigeants n’ont pas fini d’exulter. Moins d’un an après la bonne nouvelle faisant état de ce que le Cameroun a bouté hors de ses frontières, le poliovirus sauvage, le pays fait face à la circulation de nouvelles formes de poliovirus. Pire, le pays tout entier n’est nullement pas l’abri de nouvelles importations du fait que certains pays voisins sont encore endémiques au poliovirus sauvage. On se souvient qu’en juin 2020, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) déclarait le Cameroun libéré des fourches caudines de cette pathologie. En ce moment-là, aucun cas de maladie en rapport avec la polio n’avait été enregistré depuis 5 ans dans le pays.
Patatras ! En 2021, deux cas confirmés de poliomyélite de type 2 ont, en effet, été recensés à Yaoundé. Un communiqué du ministère de la Santé publique n’est pas passé par monts et vaux pour signifier qu’il s’agit d’ «une urgence de santé publique, considérant que le risque de propagation du virus est élevé». Dans la foulée, le ministère a pris la pleine mesure de la situation et a envisagé des actions appropriées qui s’imposent. Primo, une investigation profonde. Secundo, une sensibilisation accrue des communautés.
Tertio, l’organisation d’une campagne de vaccination de riposte dans les zones à risque. Cette campagne nationale s’ouvre ce vendredi 7 mai 2021 et s’achève dimanche 9 mai 2021. L’objectif de cette campagne que pilote le Programme élargi de vaccination (Pev) est de «stopper dans les plus brefs délais la transmission du virus» dans la ville de Yaoundé et ses environs. Dans le Littoral, une réunion destinée à faire un plaidoyer des autorités de la région s’est tenue sous la présidence du gouverneur de la région du Littoral aux côtés du Coordonnateur régional du Pev pour le Littoral, Léonard Ewane.
Vaccination de routine
Bon à savoir, la poliomyélite est une maladie infectieuse causée par un virus qui s’attaque au système nerveux et qui peut engendrer des paralysies irréversibles en quelques heures. Elle touche surtout les enfants en bas âge. C’est pourquoi, il est question de vacciner 100% des enfants de 0 à 5 ans, assurer la supplémentation des enfants de 6 à 59 mois de vitamines A, de déparasiter ceux âgés de 12à 59 mois avec le Mebendazole, sensibiliser sur la vaccination de routine et les déclarations de naissances. Dans le même ordre d’idées, pour lutter contre la poliomyélite, en dehors de la vaccination qui vise à renforcer l’immunité individuelle des enfants lors des campagnes, il faut en outre, observer des mesures d’hygiène. Il s’agit de se laver les mains à l’eau propre coulante et du savon avant et après les toilettes, utiliser des latrines ou WC pour les selles, faire bouillir de l’eau non potable avant de boire ou utiliser une autre méthode de potabilisation, ne pas se baigner dans les cours d’eau sale, signaler tout cas de paralysie dans un centre de santé le plus proche…