« C’est un groupe qui manque de maturité »
OLB restait sur 3 succès de rangs et espérait continuer sa série face à un concurrent direct, Pau-Lacq-Orthez, samedi 19 mars. Menant 61-49 à l’entame du dernier quart d’heure, la partie a semblé bien engagée pour Orléans. Mais, la machine orléanaise s’est complètement enraillée dans le money-time pour finalement perdre une rencontre qui lui semblait pourtant promise (66-72).
Comment analysez-vous cette défaite de l’OLB ?
C’est un match difficile à analyser car le scénario a été très bizarre. En tout cas, nous avons encore une fois mesurée la fragilité de l’équipe car tout devient compliqué quand vous ne trouvez pas de sérénité dans le jeu.
Comment expliquez-vous ce manque de sérénité ?
Nous avons un gros manque de maturité. A la différence de Pau, nous n’avons pas les joueurs de la maturité de Teddy Gipson et Marko Maravic pour mettre 20 points dans le dernier quart d’heure.
Le manque d’adresse est récurent depuis le début de la saison ?
Perdre un match de 6 points alors que nous sommes à 30% de réussite au shoot, c’est fou. Et c’est une constante sur la saison. Nous ne sommes pas une équipe qui a une grosse qualité d’adresse, surtout à 2 points où nous sommes certainement la plus faible du championnat. Cela coûte cher quand vous perdez les matchs de 5-6 points…
C’est quelque chose que vous n’arrivez pas à corriger ?
Nous avons essayé de corriger cela en étant plus performant défensivement. Cela nous a permis de gagner des matchs puisque nous en avons gagné 3 sur nos 4 dernières rencontres. On aurait bien aimé prolonger la série, qui plus est face à un adversaire direct dans l’optique des play-offs. C’est dommage.
L’OLB restait sur 3 succès de rangs et semblait aller mieux…
Nous pensions aussi avoir passé le stade de la fragilité. Mais nous donnons le bâton pour se faire battre. C’est terrible de voir cette autodestruction de notre part… Visiblement, cette saison, tout se fera dans la difficulté avec ce groupe. Il faut sans arrêt combattre le relâchement. Cela confirme ce que je pense, que c’est un groupe qui manque de maturité, qui ne sait pas se mobiliser. On souffre de ça. Et face à ces hauts et ces bas, nous ne savons jamais sur qui s’appuyer.
Pourtant les dernières recrues, Tajuan Porter et Eric Campbell, semblaient avoir amené une nouvelle dynamique au groupe ?
Les recrues ont apporté une structuration d’équipe différente. Eric est un travailleur au quotidien qui montre l’exemple. Il nous amené de la dureté. Cela se traduit défensivement où nous sommes mieux. Après il faut quand même avoir de l’adresse et marquer des paniers.
Comment voyez-vous la fin de la saison ?
Il reste 8 matchs à jouer et tout est possible. Quand on voit que sur cette journée, Chalon (3e) s’incline de 31 points contre le dernier, Limoges, et que Roanne (5e) perd de 26 points contre Vichy, l’avant-dernier, on se dit que c’est un championnat qui n’a ni queue ni tête. Tous les week-ends, il y a des surprises. On peut s’attendre à tout. Ce championnat est fou. Alors, il reste 8 journées, soit pour se maintenir, soit pour aller en play-offs. En tout cas, nous sommes dans la logique du match après match.
Est-ce une des périodes les plus dures que vous vivez à Orléans ?
Dans la constance de la saison, c’est la plus difficile depuis que je suis à Orléans. Même si nous avons connu d’autres périodes de difficultés mais sur de courtes périodes de 3-4 semaines. En plus, c’est une saison frustrante car nous n’avons pas de constance du tout. C’est terrible pour un entraîneur d’être toujours à la recherche de la constance. Car c’est la constance qui produit du résultat.
Vous sentez-vous soutenu par le club ?
Je n’ai jamais eu le moindre souci depuis 5 ans que je suis ici. Je porte la responsabilité sportive mais je travaille en étroite relation avec le président, Christophe Dupont, et le vice-président, Gil Villain. Nous nous entendons unanimement sur les choix. C’est justement ce qui permet de bien vivre les périodes plus difficiles et donne une certaine forme de cohérence dans le mode de fonctionnement du club. C’est une vraie force.
Interview parue dans la Tribune d’Orléans du jeudi 24 mars 2011
Par Jérémy Parard