La demande d’importation est désormais orientée vers les pays de la Zlecaf et se fait sur la base d’une autorisation du Comité pour s’assurer que la production locale est totalement consommée.
La décision du gouvernement à accorder l’importation de 100 mille tonnes d’huile de palme brute est présentée comme une mesure visant à s’assurer que le marché sera toujours approvisionné en quantité et en qualité. Selon Emmanuel Nkoulou Ada le président du Comité de régulation de la filière huile de palme brute, « La difficulté majeure est le déficit de la production locale qui ne permet pas aux unités de travailler à leur valeur réelle, toute travaillent en deçà de 50% de leur capacité réelle. La deuxième difficulté réside du fait que certaines unités qui sont à l’exportation connaissent les problèmes de remboursement de leur TVA. Heureusement que le problème est en train d’être résolu ». La troisième difficulté est liée aux huiles raffinées non conformes qui passent soit par le Sud-Ouest, ou le Sud venant troubler la sérénité au sein du marché domestique. Sous l’impulsion du Comité et du Ministère du Commerce à travers la Brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes, des mesures sont prises pour mettre un terme à ce phénomène.
Les deux structures multiplient des mesures afin de poursuivre l’approvisionnement des marchés. Pour remédier à la question de déficit structurel, Le Comité sur instruction du ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana envisage de quitter le Gabon pour s’approvisionner ailleurs. « L’offre du Gabon vient d’Olam Gabon et Olam Gabon nous a signifiés de sa disponibilité de 40000 tonnes à offrir …par rapport à la demande d’importation, vous voyez qu’il y a un gap de 60000 tonnes », précise Emmanuel Nkoulou Ada qui soutient que la demande d’importation doit désormais se tourner vers les pays de la Zone de Libre Echange Continentale africaine(Zlecaf).
Un déficit de 160 mille tonnes par an
Dans le cadre de l’évaluation des capacités techniques des entreprises de la filière huile de palme brute et vérifier le respect de la norme NC77, une mission des membres dudit Comité a visité les bassins de production des régions du Littoral, de l’Ouest et du Centre du 19 au 27 avril 2021.Il en ressort un sentiment de satisfaction étant donné que les unités de transformation travaillent dans la quasi-majorité. Malgré la pénurie de l’huile de palme brute, elles s’efforcent à satisfaire la demande sur le marché. Le deuxième motif de satisfaction d’après le chef de délégation de la mission d’évaluation, est que certaines d’entre elles ont accru leur capacité de production, ce qui laisse présager plus de produits sur le marché même si le déficit structurel de 160 mille tonne par an demeure.