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École de guerre de Simbock : La 16ème promotion à l’école des irrédentismes en Afrique

Publié le 06 mai 2021 par Tonton @supprimez

Yves Landry Etoga Galax, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la gendarmerie nationale a procédé hier à l’ouverture d’un colloque de trois jours à cet effet.

« La résurgence des mouvements irrédentistes en Afrique : quels défis pour les perspectives d’émergence des Etats victimes ? », telle est le thème qui va guider les stagiaires de l’Ecole supérieure internationale de guerre (Esig) de Simbock à Yaoundé. Dans la phase protocolaire de lancement de ce colloque, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo était représenté par le patron de la gendarmerie alors que l’ambassadeur de la République de France au Cameroun l’était pas son Attaché militaire. Yves Landry Etoga, l’Attaché militaire près de la mission diplomatique de France ; René Claude Meka, le chef d’Etat-major ; le professeur Didier Olinga vont recevoir des présents des mains du Directeur de l’Ecole. Juste après, dans son discours d’ouverture des travaux du colloque, celui qui porte la voix du gouvernement va indiquer qu’Esig est le fruit de la coopération entre la France et le Cameroun.

C’est une école qui forme les auditeurs qui sont des officiers issus d’une vingtaine de pays africains sur la stratégie africaine. Il est question au cours du colloque de faire un plein feu sur les irrédentismes en Afrique et surtout sur le séparatisme qui mine les pays à l’exemple du Cameroun. Il est question d’analyser les enjeux des mouvements séparatistes. Pour finir, il a fondé tout espoir que ce colloque va bien se passer en raison entre autres de la qualité des panélistes retenus.

La matrice de compréhension de l’irrédentisme

Le ton de la dimension de la tâche est donné juste après l’allocution du patron de la gendarmerie, par un exposé du Pr Issa sur le séparatisme. Il vient de l’Université de Maroua. Dans son exposé, il a précisé que le séparatisme en Afrique concerne principalement les régions les plus riches des pays, ou que le séparatisme qui a réussi au Soudan du Sud est en train de faire un effet domino en Afrique, entre autres. « Il est important de débattre des questions de l’irrédentisme et du séparatisme sur le continent africain parce que c’est un phénomène dont la résurgence met à mal les politiques de stabilité, d’intégration et de politique de développement de nos Etats. Alors que les difficultés économiques, les défis économiques, les programmes de développement devraient préoccuper davantage. Nos Etats sont plus préoccupés par la question de stabilité qui sont des questions particulièrement onéreuses, du point de vue de financement des guerres, onéreuses aussi parce que les ressources qui devaient être produites dans les zones en conflit sont des ressources qui ne rentrent pas dans les caisses de l’Etat », s’est-il ouvert à la presse. C’est un phénomène que le Cameroun connaît, que tout pays africain connaît, ailleurs à travers le monde, on connaît également ce phénomène, a-t-il poursuivi.

Il était donc important que les stagiaires de l’Ecole supérieure internationale de guerre, soient outillés sur ces questions qu’ils auront à adresser dans leurs différents pays aussi bien de manière réactive que de manière préventive. Pour finir, il a indiqué qu’il s’agit aussi des questions de gouvernance certes mais le séparatisme comporte également une grande charge instrumentale. Au cours du colloque, des questions vont porter sur les formes de séparatisme à travers le continent africain ; l’histoire de ces formes de séparatisme ; comment est-ce que les Africains vont réagir ? Quelles sont les incidences de ces formes de séparatisme sur la stabilité institutionnelle des Etats ? Quelles sont les solutions que les pouvoirs publics ont apportées au plan politique et économique ?

Léopold DASSI NDJIDJOU


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