Le désir qui fait que toute la surface de la peau s'éclaire et désire la surface d'une autre peau dont on ne connait rien. On est intime avant même de se connaître. On ne peut plus se passer du regard de l'autre, de son sourire, de sa main, de ses lèvres. On perd la boussole, on s'affole. On le suivrait au bout du monde et la raison dit : mais que sais tu de lui ? Rien, rien, hier encore il portait un prénom inconnu.
Quelle belle ruse inventée par la biologie pour l'homme qui se croit si fort ! Quel pied de nez de la peau au cerveau ! Le désir s'infiltre dans les neurones et les embrouille. On est enchainé, privé de liberté.
Katherine Pancol, Les yeux jaunes des crocodiles
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