Quelles sont les soft skills décisives dans des environnements de travail en évolution ?
Les soft skills ont été mises en lumière durant la crise sanitaire en raison de leur impact positif sur la collaboration à distance - entre autres. Le contexte de travail hybride qui se dessine à présent dans un grand nombre d'organisations laisse entrevoir une montée en puissance des " besoins " en la matière. Dès lors, il est important pour les entreprises de déterminer quelles compétences prioriser au sein de leurs effectifs.
Pour Thibaut Champey, le trio de tête - à ajuster en fonction du domaine d'activités de l'entreprise, de ses métiers et de son environnement concurrentiel -, est le suivant :
- La confiance, en soi et en l'autre - car elle permet de maintenir un lien fort entre tous les membres d'un collectif de travail,
- La communication à distance - à nourrir de bonnes pratiques,
Parmi celles-ci, on trouve les cafés virtuels ou des moments de jeux en ligne, pour les échanges informels. Les rituels managériaux - pour des échanges formels - incluent les réunions d'équipe, lesquelles permettent de partager des informations structurantes avec l'ensemble des collaborateurs.
- L'autonomie - pour que chaque collaborateur et/ou chaque équipe sachent précisément quoi faire et qu'ils soient en mesure de choisir leur mode d'organisation, en fonction des objectifs à atteindre.
Y a-t-il un lien entre la culture d'entreprise et les compétences humaines, émotionnelles et cognitives ?
Toute entreprise doit définir sa mission et ses valeurs car les deux, conjuguées, contribuent à la culture d'entreprise et donnent du sens au travail des équipes. Là où une vision purement " budgétaire " privilégie le court terme, la mission de l'entreprise et la culture qui s'élabore au fur et à mesure s'inscrivent dans le long terme pour apporter des bénéfices à l'organisation tout entière.
Or les soft skills font partie intégrante de la culture d'entreprise ! Elles nourrissent en effet les relations professionnelles et personnelles (entre collaborateurs, équipes ou managers / collaborateurs), mais aussi les relations clients quand l'activité s'y prête. À ce titre, Thibaut Champey voit un lien fondamental entre culture d'entreprise et soft skills. L'adéquation à opérer joue un rôle décisif lors du recrutement notamment, et ceci dans les deux sens - recruteur / candidat et candidat / entreprise.
Comment accompagner les acteurs de l'entreprise dans le développement de leurs soft skills ?
Le travail d'in-formation à réaliser auprès des collaborateurs est capital. Plusieurs études ont en effet révélé une certaine " méconnaissance " de la nature de ces compétences et plus encore, de l'impact favorable qu'elles peuvent avoir sur les performances de chacun, ainsi qu'au niveau collectif. Les services formation ont un rôle important à jouer en étant capables d'ajuster les parcours de développement des compétences qu'ils proposent aux collaborateurs, en fonction de leur métier. Les managers sont également au cœur de cette " customisation ", profitable. Et plus la culture du feedback est à l'œuvre dans l'entreprise, plus les collaborateurs - et managers ! - ont de chance de trouver les leviers nécessaires à leur progression en la matière. Car le développement des soft skills implique à la fois de pouvoir mettre en pratique et de disposer de " retours " réguliers sur les succès et les axes d'amélioration - Thibaut Champey en est intimement convaincu.
[1] Thibaut Champey est le DG de Dropbox France.
Thibaut ChampeyHead of Solutions EMEA & Country Manager France de Dropbox.