The Virtuoso // De Nick Stagliano. Avec Anson Mount, Abbie Cornish et Anthony Hopkins.
Anthony Hopkins a reçu récemment l’Oscar du meilleur acteur pour le film The Father (2021) mais il était aussi à l’affiche de The Virtuoso, un sombre film bas de gamme produit avec les pieds. Nick Stagliano (The Florentine), habitué des conneries du genre nous offre 90 minutes de passe-passe entre des personnages amorphes qui donnent la mauvaise impression de ne pas avoir envie d’être là. Anson Mount (Hell on Wheels) a bien du mal à faire de son personnage d’assassin professionnel quelqu’un d’intéressant. J’ai parfois fois eu l’impression de voir le genre de film que l’on peut regarder simplement en faisant le ménage ou du repassage. C’est lent et long et chaque mort est aussi ennuyeuse que d’attendre la mort elle-même. Le rythme du film est un sacré problème qui ne permet jamais de donner vie à la narration de façon intelligente. J’ai même cette mauvaise impression constante que Nick Stagliano s’est endormi derrière sa caméra en filmant tout ce bordel sans intérêt. Car les personnages, en plus d’être tous plus prévisibles les uns que les autres, ne sont pas intéressants et envoient valser le film dans le ravin à de nombreuses reprises.
Un assassin professionnel doit retrouver et tuer sa dernière cible afin d'honorer une dette envers son mentor. Contrairement à ses autres " travaux ", pour cette mission, le tueur à gages a peu d'informations, il sait seulement qu'elle se trouvera dans un restaurant. N'importe quel client peut donc être sa proie...
Anthony Hopkins de son côté n’est pas forcément mauvais mais il n’apporte rien au récit. Je me demande ce que c’est que cette mode d’avoir de jolis noms d’acteur au casting de film de seconde zone que l’on aurait retrouvé sur les étagères d’un vidéo club fermé depuis dix ans. Bruce Willis est responsable de cette mascarade qui doit s’arrêter rapidement. The Virtuoso est le genre de film qui commence de façon très mal et qui tombe par moment dans le vide narratif. Anson Mount est aussi vivant qu’un zombie dans The Walking Dead. Il avance et erre tout au long du film, de scène en scène. Pourtant l’acteur n’est pas mauvais ailleurs mais ici c’est un mollusque. Le script du film est lui aussi bourré de moments assez problématiques comme la voix off qui vient nous bercer comme si le but de The Virtuoso était de le regarder jusqu’au bout mais en faisant la sieste. Chaque mouvement du personnage est commenté par cette voix off qui devient à la fin un gimmick plus ridicule et ennuyeux que réellement palpitant. Visuellement c’est aussi très laid. Il n’y a aucune ambition visuelle si ce n’est de poser une caméra et de la laisser tourner. Quelle plaie !
Note : 0/10. En bref, c’était aussi mauvais qu’un verre de Villageoise.
Prochainement en DVD en France