Avant de se pendre, Jacques Honoré Ngouenet de nationalité camerounaise a appelé la police pour faire part de son forfait.
Un crime crapuleux provoque colère et consternation à Bologne, en Italie. Dimanche 2 mai 2021, la Police italienne a découvert les restes d’Emma Pezemo dans une poche en plastique, à l’intérieur d’une poubelle. Selon Il Resto Del Carlino, la presse locale, Jacques Honoré Ngouenet a appelé la police pour faire part de son macabre forfait, avant de se donner la mort par pendaison.
Après l’obtention d’une licence en Ressources humaines, Emma Pezeno, 31 ans, s’est inscrite en Master 2 de Droit à l’université de Bologne. Parallèlement, elle suivait une formation d’aide-soignante. Ses proches gardent le souvenir d’une fille pleine de vie. Selon la police, elle était fiancée à M. Ngouenet. Une thèse que certains amis de ces derniers réfutent. Ils mentionnent au passage qu’il était assez introduit dans la communauté camerounaise et avait ses habitudes au Mboa, un bar où les Camerounais de Bologne se retrouvent. Il vivait dans un camp d’exilés. En 2018, Jacques Honoré Ngouenet tente de mettre fin à ses jours en ingurgitant du liquide de batterie. « Ces derniers temps, en convalescence dans une structure hospitalière, il venait de temps en temps au Mboa prendre un pot et papoter. Précisons qu’avant sa tentative de suicide, il ne manifestait aucun signe de détresse. Par ailleurs, il ne nous a jamais parlé d’une liaison quelconque avec Emma Pezemo. Comprenez donc ma surprise », explique Victor Yamakam, propriétaire du Mboa Bar et président de l’Amical des Camerounais de Bologne. De source bien introduite dans l’armée, Jacques Honoré Ngouenet est un ancien militaire camerounais déserteur. Après avoir travaillé à la Sécurité militaire (Sémil), il a été détaché à l’Etat-Major.
En 2016, il part du Cameroun pour la Belgique, afin dit-il à sa hiérarchie, soigner une affection rénale. Il abandonne son poste et obtient l’asile politique en Italie. L’homme était réputé pour sa générosité financière avec les femmes. « Son réseau illégal pour faire entrer les gens en Italie ayant été démasqué, il connaissait des déboires financiers. Jules se remettait à peine. La veille du drame, il m’a invité prendre un verre au Mboa. Je n’ai pas honoré le rdv faute de temps», explique un ami qui a requis l’anonymat. La police italienne a ouvert une enquête pour déterminer les causes du drame. Au mois d’août de l’année dernière, C’est le Camerounais Christophe Takam qui a tiré sur sa femme avant de se donner la mort.