Des images sur la toile d’un massacre de Mbororos à l’origine de la polémique.
S’achemine-t-on vers de nouvelles enquêtes, assorties de révélations sur de nouveaux massacres des populations civiles dans la guerre du Noso ? Le 1er mai dernier, le chef de cabinet du gouverneur du Nord-Ouest a commis un communiqué dans lequel son patron dément toute implication des forces de sécurité dans un quelconque massacre. « Le gouverneur du Nord-Ouest informe la communauté nationale et internationale que des images circulent actuellement sur les réseaux sociaux, montrant le carnage d’une douzaine de personnes (1 homme, environ 7 femmes et 7 enfants) de la communauté mbororo, fait qui serait survenu dans la région du Nord-Ouest », écrit l’administrateur civil. « Après les premières enquêtes et identification, les uniformes que portent les militaires sur les photos ne sont pas reconnus ni utilisés par les forces républicaines camerounaises mais sont, apparemment, ceux d’un pays étranger qui reste à identifier. Le gouverneur du Nord-Ouest condamne et dénonce avec véhémence ces manipulations par les réseaux sociaux et des gens aux intentions obscures qui veulent créer la panique et inciter au chaos dans la Région », souligne-t-il, avant d’annoncer des enquêtes en cours pour découvrir les sources de ces images et identifier le pays dans lequel l’incident est survenu.
Toutefois la qualité du signataire intrigue. L’on pense que pour des faits aussi graves que ceux révélés par ces images, c’est au moins le Secrétaire général de la Région, en cas d’empêchement du Gouverneur, qui aurait pu signer le communiqué. Par ailleurs, ce démenti rappelle d’autres, après lesquels les militaires camerounais ont déjà été plusieurs fois confondus. Les responsables du massacre de Ngarbuh, comme ceux qui avaient tiré sur des femmes et leurs bébés à l’Extrême-Nord sont actuellement devant le tribunal militaire.