Christa Ludwig était née à Berlin le 16 mars 1928 dans une famille de musiciens. Le père, Anton, ténor mais également metteur en scène et directeur de l’Opéra d’Aachen/Aix-la-Chapelle. La mère, Eugenie Besalla-Ludwig, elle aussi mezzo-soprano qui sera son unique professeur et la conseillera jusqu’à la fin de sa vie en 1993. La jeune Christa ne songe pas tout de suite à une carrière de cantatrice.
Quand elle se décide, elle débute dans différentes troupes allemandes d’opéra, Francfort, Darmstadt, Hanovre. Le chef Karl Böhm la remarque et l’engage en 1955 à l’Opéra de Vienne. Elle y commence sa prestigieuse carrière et y rencontre même son premier mari, le baryton basse Walter Berry. Elle s’en sépare une quinzaine d’années plus tard et épouse en 1972 le sociétaire de la Comédie-française Paul-Emile Deiber, décédé en 2011.
On la verra rapidement sur les plus grandes scènes internationales, de l’Opéra de Vienne au Metropolitan Opera de New York en passant par Covent Garden de Londres. L’Opéra de Paris, la Scala de Milan ou les festivals de Salzbourg et Bayreuth. Malgré ce que pensait d’elle une de ses rivales, et que Christa Ludwig rappellera plus tard "À Vienne, Irmgard Seefried me regardait comme une petite oie de province!".
Elle abordera avec le même bonheur le lied, Schubert, Mahler, Brahms ou Wolff. Elle fut aussi l’une des premières cantatrices à interpréter "Der Winterreise/Le Voyage d’hiver" de Schubert, cycle de vingt-quatre lieder composé en 1827 et habituellement réservé aux barytons.
Sa carrière s’arrête en 1994 et vingt-trois ans plus tard, elle confiera "Pendant 50 ans, je n'ai pensé qu'à mes cordes vocales, jour et nuit !".
Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur Comment un incident diplomatique rappelle l’importance de cette partie de notre anatomie dans l’application du protocole diplomatique… Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire, permettez-nous de la résumer en quelques mots. Un incident...