Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken a rassuré son homologue marocain, Nasser Bourita, lors d'un entretien téléphonique ce vendredi 30 avril, que l'administration du président Joe Biden n'a pas l'intention de renoncer à la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara Occidental, rapporte le site d'information américain Axios.
Le site Axios affirme que "deux sources bien informées de l'appel confirment que ce point a été discuté et que Blinken a dit que "l'administration Biden ne reviendrait pas sur cette décision" prise par l'ancienne administration de son prédécesseur Donald Trump.
Le chef de la diplomatie américaine vient ainsi infliger un retentissant camouflet au Polisario et en même calmer les ardeurs des dirigeants et des médias algériens qui souhaitent vivement l'annulation de la décision de Washington.
Blinken a en même temps démenti les allégations de son homologue algérien, Sabri Boukadoum qui prétendait dans un tweet, que la question du Sahara a été au menu de leurs discussions.
A l'issue de son entretien téléphonique avec Boukadoum, Antony Blinken a en revanche, déclaré dans un tweet que "Nous avons discuté de notre souhait en faveur de la stabilité et de la prospérité en Libye et au Sahel. J'étais aussi ravi d'exprimer mes vœux à l'occasion du mois sacré (du ramadan)", sans mentionner le Sahara.
D'après le même site, de hauts responsables de la Maison Blanche et du Département d'État ont eu de multiples discussions sur cette question au cours des dernières semaines.
Lors de son point de presse du vendredi 30 avril, la porte-parole du Département d'Etat, Jalina Porter a déclaré qu'"en ce qui concerne le Sahara occidental, nous consultons en privé les parties sur la meilleure façon de mettre fin à la violence là-bas. Nous aimerions parler également de l'objectif de parvenir à un règlement durable. Au-delà de cela, je n'ai rien d'autre à annoncer pour le moment".
Le président Joe Biden et ses proches collaborateurs prennent au sérieux le dossier du Sahara et insistent pour la nomination d'un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, tout en faisant preuve de prudence avant de prendre position officiellement sur ce litige territorial qui est encore soumis aux débats de l'ONU et du Conseil de Sécurité.