La camerounaise Michelle Anita Ropa tue son mari blanc en le poussant des escaliers

Publié le 02 mai 2021 par Tonton @supprimez

Pour justifier le meurtre de son époux Polonais, la dame de 35 ans venu du Cameroun se justifie par le fait que son mari organisait des partouzes sous leur toit.

Elle éprouve du chagrin et un sentiment de regret après la mort du père de ses enfants. Cependant, pendant les 10 dernières années, celui-ci a également été son « bourreau ». Michelle Anita Ropa, 35 ans, affirme avoir vécu le martyre sous le joug d’un homme pervers. La trentenaire d’origine camerounaise a été arrêtée après le décès de son époux, mardi, lors d’une dispute à leur domicile. Elle plaide la légitime défense.

Moins d’une semaine après le décès de Rafal Tomasz Ropa, l’enquête de la Central Investigation Division (CID) est presque bouclée. Ce ressortissant polonais, âgé de 49 ans, a fait une chute fatale dans les escaliers à leur villa à Grand-Gaube. Son épouse, une Camerounaise de 35 ans, a avoué l’avoir poussé. Elle cherchait à se protéger, car il tentait de l’agresser avec un tournevis. Sous l’influence d’un mélange d’alcool et de médicaments, le quadragénaire était entré dans une rage folle, quand son épouse aurait refusé de se soumettre à ses désirs sexuels. Michelle Ropa, lors de son interrogatoire, a expliqué à la police que son mari était adepte de pratiques sexuelles non conventionnelles.

Au courant de la semaine, la jeune femme a levé le voile sur ces pratiques sexuelles qu’affectionnait de son époux. Elle a partagé son calvaire avec des policiers de la CID de Goodlands et a confié comment elle en était arrivée à faire des choses contre son gré. Michelle Anita Ropa a ainsi expliqué que son époux organisait souvent des « partouzes » à son domicile.

Lors de ces rencontres, des couples et des femmes étaient invités au domicile du couple pour des « expériences sexuelles ». « Je n’ai jamais participé à ces choses-là, mais cela se passait sous mon toit », a lâché Michelle face aux hommes de l’inspecteur Gungah et du Sub-Inspector Ramasawmy de la CID de Goodlands. Selon la jeune femme, les « séances » se déroulaient à l’étage. Elle se retirait alors dans sa chambre, située à côté de la pièce où se déroulaient « ces batifolages ».

Dans la journée du samedi 1er mai, Michelle Anita Ropa a été conduite au Police Medical Office pour des prélèvements d’ADN. La semaine prochaine, son homme de loi, Me Zakir Mohamed devrait présenter une motion pour la remise en liberté conditionnelle de la mère de famille.

Ses deux enfants ont été prises en charge par la nounou de la famille. Le jeudi 29 avril, Michelle Ropa a participé à un exercice de reconstitution des faits dans la Gated Villa, situé à Grand-Gaube, où vivait le couple.

Rafal Anita Ropa était économiste. Son épouse et lui sont est arrivés à Maurice en 2018, après un passage de quelques années aux Seychelles. Les choses n’étaient pas tout roses dans le couple. Les disputes entre Rafal et Michelle étaient courantes. La situation s’était détériorée au point où l’économiste avait fait l’objet d’un procès devant la justice seychelloise. Les limiers de la CID n’ont jusqu’ici pas obtenu les détails de cette affaire.

Intimidation

Lors de la dernière séance d’interrogatoire au bureau de la CID de Goodlands, en présence de son avocat Me Zakir Mohamed, Michelle Anita Ropa a raconté comment elle était la cible d’intimidations de la part de son époux. Selon ses dires, ce dernier lui avait fait comprendre qu’il était blanc et supérieur à elle, qui était noire. Et que s’il lui venait l’idée de rechercher de l’aide auprès de la police, sa parole aurait plus de valeur et serait plus crédible.