La route s’amenuise puis se transforme en piste, rétrécit et devient une sente trop étroite pour la voiture, obligeant les passagers à continuer à pied. Le septuagénaire qui a marché sur tous les sentiers du monde prend l’initiative et imprime un bon rythme. Derrière lui, les plus jeunes râlent et se plaignent de la chaleur tropicale, des piqures d’insecte et de leur inconfort grandissant. Mais devant, le guide verse dans l’obsession : ce ne sont pas les squelettes humains disséminés sous ses pieds qui vont le convaincre d’opérer un sage retrait. C’est en général ici que les spectateurs s’endorment.