Malgré les particules de vent accrochées à ses semelles, l’enfant atteint de progéria progresse péniblement au cœur d’un paysage désolé. Il ne peut pas déployer ses fines jambes et souffle à chaque pas, attendant d’en avoir accompli cinq pour s’accorder une pause, appuyé sur sa canne. Parvenu au sommet d’une colline d’herbes sèches après de longs efforts, il s’immobilise à l’ombre d’un pin parasol et observe l’apocalypse grandissante à l’horizon. Après quelques instants il reprend néanmoins sa pénible avancée vers l’inconnu.