Il restera par ailleurs au poste de directeur de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles, qu'il occupe depuis 2009. A vrai dire cette nomination n’est pas vraiment une surprise, il y a en effet quelques mois qu’il se disait à Paris que Gustavo Dudamel serait le prochain directeur musical de l'Opéra national et si la nomination officielle tardait on, pouvait imaginer que c’était à cause de la situation sanitaire actuelle. Alexander Neef avouera "J’ai beaucoup de pression sur beaucoup de sujets, je dois y résister et ne parler que quand j'ai quelque chose à dire".
Gustavo Dudamel est né le 26 janvier 1981à Barquisimeto, dans l’Etat de Lara, à quelque 300km au sud-ouest de Caracas. Son père est tromboniste et sa mère professeur de chant, aussi est-il initié à la musique dès son plus jeune âge. Il sera en outre le produit, un des plus célèbres sans doute, de ce que l’on appelle dans son pays "El Sistema", "Sistema nacional de las orquestas juveniles e onfantiles de Venezuela" soit en français "Réseau national d'orchestres pour la jeunesse du Venezuela", un programme d'éducation musicale financé par des fonds publics, créé en 1975 par le musicien et homme politique José Antonio Abreu". À dix ans, il apprend le violon au sein du programme "El Sistema", puis commence l’étude de la direction en 1995. Quatre ans plus tard, il est assistant à la direction de l’Orchestre Symphonique Simon Bolivar, créé le 12 février 1978 par le même José Antonio Abreu, au sein de "El Sistema".
A sa tête, il parcourt plusieurs pays. En 2003, le Britannique Simon Rattle qui l’a remarqué en fait son assistant à l’Orchestre philharmonique de Berlin. Il reçoit en 2004 le Prix Gustav Malher. L’année suivante, un contrat d’exclusivité le lie à Deutsche Grammophon et il dirige pour la première fois aux BBC Proms. Puis ce seront des débuts à La Scala dans Don Giovanni, et il succède au Finlandais Esa-Pekka Salonen à la tête de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles.
En 2013, il se consacre à l’œuvre de Verdi, conduisant Aïda en version de concert et le Requiem à Los Angeles, puis Rigoletto au NHK Hall de Tokyo. Il enchaîne avec Cosi fan tutte de Mozart à Los Angeles, et La Bohème de Puccini au Théâtre Teresa Carreño de Caracas. Il part à Berlin pour Les Noces de Figaro. Il dirige Turandot de Puccini à l’Opéra d’État de Vienne, et Tosca en version de concert à Los Angeles. Et simultanément, La Création de Haydn et le Requiem de Mozart. Il aborde un autre registre avec West Side Story de Bernstein au Festival de Salzbourg. En 2017, après la Messe glagolitique de Janacek à Los Angeles, il fait ses débuts à l’Opéra de Paris avec La Bohème dans une mise en scène de Claus Guth. En 2018, il débute au Met dans Othello de Verdi.
En janvier 2019, on le retrouve sur Walk of Fame à Hollywood où une étoile à son nom a été apposée. Il déclarera alors "Qui aurait pu imaginer qu'un enfant issu de la classe populaire de la ville de Barquisimeto, au Venezuela, et dont l'unique talent remarquable était d'agiter un bout de bois, pourrait un jour se retrouver ici?"
Gustavo Dudamel ouvre certainement une nouvelle ère à l’Opéra de Paris, où il sera le premier chef d’orchestre d’Amérique latine à occuper le poste de directeur musical. Pour la saison prochaine, il sera à la tête de deux nouvelles productions (Turandot et Les Noces de Figaro) et trois concerts. Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur Comment un incident diplomatique rappelle l’importance de cette partie de notre anatomie dans l’application du protocole diplomatique… Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire, permettez-nous de la résumer en quelques mots. Un incident...