Annika est une Américaine résidant en Floride. Elle nous livre ici ses impressions au sujet de la campagne présidentielle américaine.
Les sondages sont intéressants pour juger l’humeur américaine. Bubba Clinton s’y referait avant toute décision et
Obama fera certainement de même s’il est élu. Ceci dit, les sondages sont à l'image des vents de l’océan, ils sentent bon et frais, mais ils cachent leur
vérité sous l’écume.
Reagan mis a part, les présidents les plus compétents ne sont pas toujours les plus populaires. La Chancellière Merkel d’Allemagne est un bon exemple actuel. Le dirigeant d’un pays est un chef d’orchestre qui gouverne aujourd’hui ; et visionnant adroitement ses pièces sur l’échiquier mondial, travaille pour le long terme. Il n’est pas motivé uniquement par une opinion publique volatile, les sondages l’intéressent… en passant, il parle peu mais agit beaucoup. Le peuple, par contre, est souvent incapable de planifier l’année prochaine ; Les prêts sub-primes offerts trop librement ont démontré que s’auto-gérer et prévoir 5 ou 10 ans à l’avance est difficile pour beaucoup.
Pour en revenir aux sondages, j’ai traduit quelques passages d’un article de Dick Morris sur Rasmussen :
Mise a part une remontée de quatre points suite a son voyage en Europe et la réponse adulatoire des foules allemandes penchant à gauche, les deux candidats frôlent les 1 ou 2 points de différence depuis 3 semaines.
On n’a jamais vu une telle deconnexion entre la médiatisation et la réalité, car on obtient une certaine image des media et une image complètement différente des sondages.
Une vérité se cache derrière cet écart entre la perception et la réalité : les électeurs sont inquiets à propos d'Obama. Le sondage note un coefficient favorable de [seulement] 40% parmi les électeurs blancs. (…) Manifestement, Obama est un candidat de politique intérieure. Il ne peut gagner que si des problèmes de politique extérieure ne font pas intrusion dans la campagne présidentielle. Tout rappel de problèmes à l’étranger, la guerre contre la terreur, l’Irak ou l’Iran pourrait saper son élan électoral. (…)
Ne pas se tromper, malgré l’adulation des médias pour Obama, la course à la Maison-Blanche est encore bien en vie. McCain doit multiplier ses attaques envers Obama et le ‘coincer’ sur le fait qu’il change d’idées comme de chemises. Donnons mérite où mérite est du – malgré l’atmosphère flagorneur des médias, personne ne s'attendait à ce que McCain soit au même niveau qu’Obama si tard dans la course.