La marche du 3 mai initiée par les patrons du Réseau des Patrons de la Presse du Cameroun (REPAC) à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de presse, en vue d'exprimer leur mécontentement face au régime, n'aura finalement pas lieu.
Ainsi en a décidé le Chef de terre Nyandji Mgbatou Harouna, Sous-préfet de l'arrondissement de Yaoundé 1er dans une décision rendue le 27 avril dernier. D'après la décision, cette interdiction s'appuie à la fois sur le respect des mesures barrière contre la pandémie COVID-19, et la nécessité de préservation de l'ordre social. En effet, l'article 1er stipule que : " Est pour compter de la date de signature de la présente Décision, interdite, pour nécessité de préservation de l'ordre social, la manifestation publique (Marche pacifique) projetée par le Réseau des Patrons de Presse de Cameroun (REPAC), représenté par François Mboke, prévue le 03 mai 2021 de 10h à 11h, de l'Hôtel de Ville de Yaoundé au Ministère de la Communication, à l'occasion de la Journée Internationale de la liberté de presse. " Le Commissaire de Sécurité Publique du 1er arrondissement de Yaoundé, le Commandant de la Brigade de Gendarmerie de Nlongkak et le Commissaire spécial de Yaoundé 1er, quant à eux sont chargés chacun en ce qui les concerne de l'exécution de cette décision.
Pourquoi les patrons de presse voulaient-ils manifester le 3 mai prochain ? Voici la réponse de Zéphirin Koloko, Directeur de publication du Journal l'Avenir : " Ils marchent parce qu'ils sont méprisés par le gouvernement. Ils marchent parce que les résolutions des états généraux de la communication de 2012 n'ont jamais été mises en œuvre. Ils marchent parce que le Cameroun est l'un des rares pays n'ayant pas de subvention dédiée à la presse privée. Ils marchent parce que ces 03 dernières années, l'aide publique à la presse privée est passée de 300 millions à moins de 90 millions de FCFA. Enfin, ils marchent parce que les journalistes sont intimidés et emprisonnés à tour de bras comme de vulgaires bandits. "