En mes derniers instants je chanterai une absurde
mélodie de réconciliation en sachant
que la musique est née avant les mots.
Je ne suis qu’un peintre à Lascaux :
j’ai vendu mon destin contre une petite pièce
qui m’a payé le monde que j’ai visité au crépuscule.
*
In my final moment I’ll sing a nonsense ditty
of reconciliation knowing that music came
before words. I’m only a painter in Lascaux.
I’ve sold my destiny for a simple quarter that bought
me the world that I’ve visited at twilight.
***
Jim Harrison (1937-2016) – Songs of Unreason (Copper Canyon Press, 2011) – Une heure de jour en moins (Flammarion, 2012) – Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Brice Matthieussent.