Journée internationale de la presse. Il se trouve que pour célébrer cette journée, les patrons de presse du Cameroun ont décidé à l’unanimité de marcher sur Yaoundé ce 03 mai 2021 pour exprimer leur mécontentement face au régime.
Un fait inédit dans l’histoire de la presse au Cameroun. Il se trouve également que les 60 patrons qui marcheront à Yaoundé sont des vrais patrons, soucieux de l’éthique et de la déontologie du métier. Ce sont des patrons qui ont laissé triompher l’intérêt général sur l’intérêt particulier. Oui ils sont des vrais patriotes car, le vrai patriotisme c’est savoir dire non quand ça ne va pas. Le patriotisme n’est pas l’humanisme. Ces promoteurs d’entreprises de presse sont différents de certains Dp » affamés, loosers, et Cons qui vont organiser les contre-manifestations alors qu’eux-mêmes subissent le mépris du gouvernement. La preuve , beaucoup vivent dans l’extrême précarité et une misère déconcertante dans un pays pourtant très riche.
Ils vont exciter leurs bas-instincts plutôt que de formuler des critiques argumentées avec pour objectif de jeter le discrédit sur l’initiative glorieuse du Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac), une association à la réputation mondialement établie. Pourtant, un manifestant n’est pas un ennemis. Manifester c’est dire ,crier ,hurler son mécontentement quand on a épuisé tous les moyens de se faire entendre. Bien plus, manifester est une liberté constitutionnelle. Pourquoi les patrons manifestent -ils ? Ils marchent parce qu’ils sont méprisés par le gouvernement. Ils marchent parce que les résolutions des états généraux de la communication de 2012 n’ont jamais été mises en œuvre. Ils marchent parce que le Cameroun est l’un des rares pays n’ayant pas de subvention dédiée à la presse privée.
Ils marchent parce que ces 03 dernières années, l’aide publique à la presse privée est passée de 300 millions à moins de 90 millions de FCFA. Enfin, ils marchent parce qu’ils les journalistes sont intimidés et emprisonnés à tour de bras comme de vulgaires bandits. Quelle honte pour un grand pays comme le Cameroun. Maltraités et déconsidérés par le gouvernement, les directeurs de publication ont décidé de dire trop c’est trop. Ils préfèrent désormais mourir pour le bien de tous. Peut-être ce 03 mai 2021, il y aurait des morts par « bousculade » comme ce fut le cas en 1990. Mais pour les patrons de presse ,il s’agirait d’une mort dans la dignité. Ce ,d’autant plus que si cette marche venait à être interdite par l’autorité administrative, ils ont décidé de braver cette interdiction pour manifester leur droit constitutionnel : manifester.
Chers membres du Repac. Vous êtes qui vous êtes. Vous venez d’où vous venez. Vous avez vos convictions. Ne laissez pas ceux qui vous attaquent pour vos idées ébranler vos convictions. Ne laissez personne. Continuez d’avancer en respectant les règles républicaines. Ne vous Retournez pas. Vous méritez le soutien de toutes personnes visiblement douées de bon sens.