En macronie, des groupes de parole, réservés aux femmes et aux personnes dominées, scandalisent plus le petit milieu médiatico-politique qu'un appel au putsch publié le jour du 60ème anniversaire du putsch d'Alger dans un torchon d'extrême droite.
Selon les éditocrates et un éventail de politiciens allant du PS au RN, la République est menacée par les associations qui organisent ces groupes destinés à favoriser l'expression de la parole des dominés et des victimes. Pour eux, c'est surtout une occasion de faire diversion et de nier le racisme, le patriarcat et les inégalités sociales.
Par contre, l'appel au putsch par un quarteron de généraux à la retraite n'a suscité que très peu de déclarations politiques indignées et de tribunes journalistiques grandiloquentes jusqu'à ce que la France insoumise condamne cet appel et este en justice...
Aussi, nonobstant d'éventuelles complicités de classe, c'est à se demander si braqueurs macronards, élite médiatico-politique et apprentis putschistes ne partagent pas le mépris du peuple et de la démocratie.