Tu m’as tout pris…
Tu m’as pris jusqu’à la seconde d’oubli …
Je m’échappe à moi-même
Je me coule entre les doigts
Et je ruisselle sur ma vie
Comme sur une plaine morte
Je pense à vous
Les mots sont neufs
Fondants comme une rose de Noël
Dans l’arbre
Avec ses surprises, ses flammes, sa légende
Marcher avec toi
Me mettre du rouge avec toi
Du rouge aux lèvres
Du rouge aux ongles
Du rouge au cœur
Retrouver le monde avec toi
Dans mes deux mains
Parce que tu m’auras conté
Une pluie au printemps
Ou un cuivre qui fait l’amour
Avec le soleil
Mourir de ta chair en moi
M’endormir et rêver que je rêve de toi
Quand je reste seule
Je tends mes doigts vers ta réalité
Qui est la mienne
T’avoir pour maître
Oh ! Cette chance, ce miracle
Ce don de toi à mes côtés
Attendre
Pour te réinventer
La venue inouïe de ton visage
Connaître ton visage
Connaître ton baiser
Connaître ton amour
En mourir, en mourir.
Claude de Burine
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