France Culture consacrait des entretiens à Jean-Claude Fasquelle, qui a dirigé l'éditeur Grasset.
Pourquoi considérer un éditeur comme quelqu'un d'important ? peut-on se demander. En particulier, son chiffre d'affaires doit paraître un pourboire au dirigeant d'Amazon ou d'Apple. D'ailleurs, quels sont ses titres de gloires ? Il a eu beaucoup de prix littéraires, certes, mais qui se souvient encore des auteurs qui les ont obtenus ? Ils n'étaient que de leur temps. France Culture sacrifie à la grandeur de la France passée ?
Ce que j'en retiens est qu'il fut un bon éditeur alors que rien ne semblait l'y prédestiner, sinon qu'il était l'héritier d'une maison d'édition. Ce n'est que lorsque, contraint, à 23 ans, il a dû la diriger, qu'il a découvert qu'il aimait faire ce métier !
De l'efficacité de nos systèmes de repérage des talents ? pourrait-on se demander en ces temps de chasse à l'élite.
(Sartre aurait été son antithèse, apparemment. Il aurait assimilé les auteurs qui écrivaient bien à des suppos du totalitarisme bourgeois, et serait parvenu, par l'intimidation, à faire de l'incorrection la norme des lettres françaises.)