Depuis plusieurs jours, quotidiennement, j’écoute Emel Mathlouti. J’en étais resté aux premières chansons que j’avais entendues d’elle, il y a plus de huit ans. Sa voix a toujours cette amplitude que j’avais particulièrement appréciée. Aujourd’hui, en l’écoutant, j’ai l’impression de voir le soleil se lever et se répandre sur la ville. Et chaque jour je marche avec ses musiques dans la tête où se mêlent la mélancolie et l’espoir, l’attention à chaque chose et le sens de la liberté, et les chants des oiseaux, tout proches. Sa voix et une guitare dans l’enregistrement de Tunis où elle était confinée en 2020, sa voix, sa guitare, le guitariste avec qui elle partage la scène, Karim Attoumane, dans l’enregistrement de la Fondation Cartier, que ce soit ses propres chansons ou celles qu’elle interprète (de David Bowie, de Leonard Cohen, Nirvana, Rammstein et d’autres), j’y retourne encore et encore. Le jour et la nuit. Et avec l’envie de partager musique et poésie. Ici aussi.