L’Article 81 de la Constitution tchadienne du 14 décembre 2020 dispose qu’ « En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement définitif constaté par la Cour Suprême saisie par le Gouvernement et statuant à la majorité absolue de ses membres, les attributions du Président de la République, à l’exception des pouvoirs prévus aux articles 85, 88, 95 et 96 sont provisoirement exercées par le Président de l’Assemblée Nationale et, en cas d’empêchement de ce dernier, par le 1er Vice-président »
Dès lors que suite à l’assassinat du président Idris Deby ITNO, la vacance du pouvoir est plutôt assurée par un Conseil militaire de transition (CMT) qui, de surcroît, prend sur lui de dissoudre l’Assemblée Nationale, l’on ne peut parler ni plus ni moins que d’un coup d’Etat militaire.
À peine mise en place, le CMT a déjà bénéficié du soutien de la France. Le président français Emmanuel Macron a ce 20 avril 2021 adressé une lettre de condoléances au président de la transition, le général Mahamat Deby ITNO, un des fils du président défunt, âgé de 38 ans.
La France n’a donc nullement appelé au « respect des institutions tchadiennes » mais plutôt à « une transition pacifique ». L’Assemblée Nationale et la Constitution ayant été dissoute, nul doute que l’on se dirige vers une succession du père par le fils au Tchad soutenue par la France et rien pour l’instant, du point de vue légal, n’en dispose autrement.