Interviewé sur la chaîne YouTube Tchaditude par Migo Natolban, un activiste tchadien, le porte-parole du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), Kingabé Ogouzeimi de Tapol déclare que les rebelles du FACT veulent d’abord laisser la famille Deby faire le deuil avant de mettre le cap sur N’Djamena et déloger le Conseil de transition militaire dirigé par Mahamat Deby ITNO, le fils du chef de l’Etat défunt.
Il est curieux, à en croire leur porte-parole, que la priorité en ce moment pour les rebelles du FACT soit les obsèques de la famille Deby plutôt que les institutions du Tchad qu’ils prétendent défendre contre leur confiscation par la famille Deby. Cette position du FACT est d’autant plus curieuse que le Conseil Militaire de Transition a déjà dissout toutes les institutions du Tchad et que par voie de conséquence, rien n’empêche le fils Deby de succéder à son père.
Et si les FACT étaient en réalité un instrument des services secrets français destiné à accélérer le processus de succession familiale, dans la mesure où Idris Deby ITNO était de plus en plus réputé pour ses prises de position peu favorables à la ? Une hypothèse non négligeable car nul n’ignore que tout mouvement rebelle qui éclate dans quelque pays africain que ce soit du pré-carré français est le plus souvent l’émanation des services secrets français.
Rappelons qu’il apparaît de plus en plus qu’Idris Deby Itno n’est pas mort sur le front de la lutte contre les rebelles du FACT mais a été assassiné. Par qui? Nul ne le sait pour le moment mais la France officielle en sait des tonnes, elle qui s’est précipitée à reconnaître le Conseil de transition militaire, au mépris des institutions tchadiennes.