Une même réalité, deux interprétations. Pour une personne sa jeunesse a été d'un mortel ennui, pour l'autre le bonheur fou. Et pourtant, ils habitaient dans la même banlieue déshéritée, aujourd'hui islamique.
Exemple de "learned helplessness" de Martin Seligman ? La première personne voit le monde tel qu'il est, mais est convaincue qu'elle ne peut rien y changer. La seconde s'agite, et finit par trouver quelque part une récompense. Serait-ce le secret du bonheur ? Le meilleur cadeau que puisse faire un parent à son enfant ?
Mais peut-être n'est pas suffisant. Les travaux sur la pauvreté montrent que le pauvre est celui qui est dans des conditions qui le rendent non résilient à l'aléa. Un petit pépin l'enfonce dans une spirale destructrice. Quel que soit son optimisme, il ne s'en tirera pas. La société, aussi, doit nous faire des cadeaux ?