Programme de la résistance
envoyé par marxattaque
Et désormais, c'est par ici. Les travaux de Madame Annie Lacroix-Riz l'ont démontré et vont continuer à le faire, avec la parution, le 13 août 2008, de son nouvel ouvrage, "De Munich à Vichy, l'assassinat de la troisième république, 1938-1940", aux Editions Armand Colin : toute l'extrême-droite française, idéologique, politique et économique (une part significative de l'ancienne noblesse, de la grande bourgeoisie), a désiré et préparé la collaboration, depuis le début des années 30, en accélérant par tous ces moyens d'action, à partir de 36-38. Et, comme il a été dit ces dernières années, ce ne sont pas tous les Français qui furent des résistants lorsque la guerre et l'occupation sont venues, loin de là, et d'autant que beaucoup se sont impliqués à des degrés divers dans la collaboration. "La gueuse", ils l'avaient détesté pendant des décennies, et ils avaient l'occasion de l'assassiner, et ils l'ont fait, en n'oubliant pas de s'enrichir par des contrats d'affaires avec le régime nazi. Si le CNR a incarné cette résistance, le pouvoir gaulliste qui s'est établi sur la France à partir de l'été 44 était trop poreux aux influences pétainistes supposées pourchassées et condamnées par les faits et l'Histoire, pour que le programme du CNR ait été réalisé complètement et sur des fondations solides. Dès cette époque, les anciens cagoulards, les membres du CSAR, les synarques, ont, lorsqu'ils n'ont pas été arrêtés et jugés, relevés la tête, et un Lehideux, pourtant impliqué jusqu'au coup, a pu très vite retrouver une existence sociale. 60 ans plus tard, l'extrême-droite idéologique et économique a retrouvé ouvertement les pouvoirs, et travaille à détruire ce que ses riches membres ont toujours honni : le droit du travail, la protection sociale, la république sociale.
Une résistance consciente, réelle, organisée, et active était nécessaire depuis mai 2007, elle existe officiellement désormais. Sa tâche est essentielle tout autant que difficile : construction de réseaux, contre les tendances conservatrices des mouvements civiques et critiques, organisation de moments de réunions, débats et réalisations des luttes, élaboration d'un programme renouvelé, ...