Bel Laurette Tene, Co-fondatrice et Directrice de publication du magazine international «Dirigeantes» et Michèle Blanche Fongang Fotso, présidente Directrice générale de Michèle’s Corporation, marraine de l’évènement ont convié la presse à un diner-débat ce 17 avril 2021 à Douala.
La thématique générale c’était de savoir comment impulser la féminisation et l’entrepreneuriat féminin. C’était la première édition du Dîner Débat des femmes qui veulent bien se faire appeler « Dirigeantes ». Le premier sous-thème portait sur la féminisation des emplois et la politique des quotas dans les entreprises. C’est une tendance qui se dessine dans plusieurs pays dans le monde. En France par exemple, dit Bel Laurette Tene, il existe une loi sur le pourcentage dans les grandes entreprises et les conseils d’administration. En Allemagne, il y a une loi dans ce sens qui est en gestation depuis janvier 2021. Dans certains pays africains, la tendance est encore plus poussée. C’est ainsi qu’au Rwanda et en Ethiopie, les politiques ont instauré la parité des emplois entre l’homme et la femme.
C’est un plaidoyer que les femmes leaders et chefs d’entreprise voudraient bien impulser à l’endroit des autorités étatiques et des chefs d’entreprise, afin que la gente féminine soit davantage mise en exergue dans les entreprises et les administrations. Cependant il y a lieu de relever que la politique du quota ou du pourcentage ne semble pas faire l’unanimité parmi les femmes elles-mêmes car comme on le dit le plus souvent sans en mesurer la portée, « l’ennemi de la femme c’est la femme » : pour Angélique Touenguene, elle milite beaucoup plus pour la valorisation des compétences des femmes que la politique des quotas, car la politique peut laisser émerger des incompétences non maitrisables au sein de l’entreprise.
Expériences d’ailleurs
Le deuxième sous-thème avait trait à la création d’un fonds d’investissement pour les femmes, un fonds d’investissement qui devrait servir à impulser l’entrepreneuriat féminin. Comment créer et lancer un fonds d’investissement au Cameroun ? Les dames ont exploré les voies et moyens de pouvoir lancer une telle initiative, des statuts au règlement intérieur, en passant par la collecte des fonds et les modalités de crédits. Le Fonds d’investissement doit-il être créé sous forme de Coopérative, tontine, ou banque ? Doivent-elles solliciter l’appui de l’Etat ? Les dames ont exploré toutes ces pistes. Des expériences ont d’ailleurs été données, à l’instar de celle de l’« Affimative Finance Action for Women in Africa » en abrégé AFAWA en Afrique de l’Ouest. Fadimatou Simo Noutchewo dit avoir côtoyé les fondateurs de ce fonds d’investissement d’envergure internationale lors d’une de ses multiples voyages ; mais seulement il lui semble que la zone Cemac est très en arrière en matière de solidarité entrepreneuriale parmi les femmes. L’on retient qu’un fonds d’investissement en gestation parmi les « Dirigeantes ». Le modérateur du Dîner Débat, Thierry Tene a promis que le sujet reviendra à la prochaine rencontre. Cette il sera question de réfléchir sur l’opérationnalité du projet.