C’est la première cargaison que le pays va accueillir le 17 avril prochain des 1.752.000 doses qui doivent lui parvenir grâce au mécanisme Covax avant la fin du mois de mai.
Après la suspension de l’arrivée des vaccins AstraZeneca dû à la signalisation des cas de thrombose détectés chez des personnes vaccinées, le Cameroun comme d’autres pays européens, renoue avec le vaccin anglais. L’annonce a été faite le 14 avril dernier au cours d’une conférence de presse conjointe du ministre de la Santé publique et du ministre de la Communication. Le recours au vaccin n’est pas anodin car « le vaccin apparaît-il, de l’avis général, comme la réponse la plus incontournable et la plus conséquente pour préserver les vies des populations », a indiqué René Emmanuel Sadi. C’est pourquoi les démarches ont dès lors été entreprises pour rendre disponible les vaccins et lancer la première phase de la vaccination dès le lundi 12 avril 2021. Grace à la facilité Covax, le Cameroun recevra des doses de vaccins suffisantes pour couvrir jusqu’à 20% de sa population. « C’est dans ce cadre que notre pays recevra 1.752.000 doses du vaccin Astra Zeneca avant la fin du mois de mai 2021. Une première livraison de 391 200 est annoncée pour le 17 avril 2021 », a annoncé Manaouda Malachie. Et d’ajouter « en dehors de la facilité Covax, plusieurs autres opportunités ont été explorées pour l’acquisition des vaccins notamment, la possibilité des accords bilatéraux avec les pays partenaires fabricants des vaccins, et les initiatives sous régionales et régionales ».
Ainsi, une commande de 4 000 000 de doses du vaccin Johnson & Johnson, a été conclue en date du 07 avril 2021 entre le gouvernement et l’Union africaine via CdcAfrica. Il sied de rappeler que le Cameroun vient de réceptionner un don de 200 000 doses du vaccin produit par la firme chinoise Sinopharm offert par la République populaire de Chine et que dans le cadre de la préparation de l’introduction de ce vaccin, le gouvernement a pré-
paré, avec la participation de toutes les parties prenantes, un Plan national de déploiement et de vaccination, conforme aux nouvelles orientations de la facilité Covax. Ledit plan propose un déploiement graduel de la vaccination en commençant par les personnes les plus exposées ou à risque de formes graves et de décès, à la lumière des avis du Conseil scientifique pour les urgences de santé publique (Csusp) et du Groupe technique consultatif national pour la vaccination (Gtcnv).
Forces de sécurité
Il s’agit : du personnel de santé y compris le personnel administratif et le personnel de soutien ainsi que les agents de santé communautaire ; des personnes âgées de plus de 50 ans ; des personnes ayant des comorbidités comme l’hypertension artérielle, le diabète, les pathologies respiratoires chroniques et l’obésité et les forces de sécurité. Pour ce qui est du volet opérationnel, « des diligences sont d’ores déjà prises pour offrir gratuitement aux populations et de manière volontaire les premières doses du vaccin », a révélé le Minsanté. Et de poursuivre « l’objectif de cette première phase est de réduire la pression de la pandémie sur les capacités du système de santé, en protégeant la force de travail du secteur de la santé et en réduisant les formes graves et les décès en vue de limiter l’utilisation excessive des services de santé ». Pour assurer un déploiement optimal des vaccins, Manaouda Malachie fait savoir que 243 centres de vaccinations ont été sélectionnés sur l’ensemble du territoire national parmi les formations sanitaires publiques et privées et chaque district de santé est doté d’un centre de vaccination accrédité avec des équipes de vaccination fixes et mobiles.